Par trois fois consécutives, à compter de son exercice 2015-2016, les bilans annuels du nantais Mismo se sont soldés soit par des croissances molles, soit par un léger recul d'activité. Cette période en demi-teinte a pris fin lors de l'exercice 2018-2019 (clos en mars). Durant ces 12 mois, la SSDI et éditeur a dégagé 21,4 M€ de chiffre d'affaires, soit 10% de mieux qu'un an auparavant. Le résultat net, qui est toujours resté dans le vert, s'est apprécié de son côté de 42,4% à 821 K€. Antoine Lebreton, le président de la société, voit dans ce dynamisme retrouvé les effets positif du changement de gouvernance qu'elle a connu. En 2017, ce dernier et son frère Alexandre prenne les rennes de l'entreprise fondée par leur père Alain en 1992. Ils en deviennent les actionnaires majoritaire l'année suivante.
« Depuis trois ans, nous avons effectué un gros travail autour de l'organisation de nos équipes. Il s'est accompagné d'un recentrage sur nos activités phares que sont la distribution d'équipements IT et bureautiques, l'infogérance/hébergement/maintenance, ainsi que l'intégration et l'édition de logiciels de gestion », explique le président de Mismo. Le travail sur les équipes a notamment consisté en une réorganisation au niveau du commerce. Les branches distribution (15% de la marge de Mismo) et infogérance/hébergement/maintenance (45%) ont été dotées de leurs propres forces de ventes qui auparavant unifiées. L'éventail d'offres référencées par la société a également été resserré pour chacune de ces deux branches. L'objectif était, comme pour la spécialisation des équipes commerciales, de renforcer la maîtrise de l'entreprise autour des solutions qu'elle référence.
Une croissance restreinte par les difficultés de recrutement
S'agissant de son exercice en cours, Mismo ne s'attend pas à faire aussi bien que l'an passé. La croissance de son chiffre d'affaires devrait se situer à environ 6%. Un résultat néanmoins honorable, d'autant que l'effet de base n'est pas aussi favorable que celui dont a bénéficié l'exercice 2018-2019. Reste que l'entreprise pourrait mieux faire si elle ne pâtissait pas, comme la majorité des prestataires IT, de réelles difficultés à recruter. L'an dernier, elle a accueillis 40 nouveaux salariés pour 10 embauches nettes. 20 postes sont encore à pourvoir pour renforcer son effectif de 150 personnes. « Le recrutement est difficile en général. A cela s'ajoute le fait que depuis deux à trois ans beaucoup d'entreprises parisiennes viennent s'installer en région pour trouver des collaborateurs. La concurrence est rude car elles proposent en général les mêmes niveaux de salaires qu'à Paris », constate Antoine Lebreton. Mismo compte sur l'embauche d'une chargée de recrutement en septembre dernier pour mieux faire venir à lui de nouveaux collaborateurs.
Etendre la couverture géographique à travers un rachat
L'exercice 2019-2020 pourrait aussi donner lieu à un rachat, sans qu'un dossier ne semble avoir encore été identifié. « Nous sommes entrés dans l'accélérateur PME de Bpifrance en octobre pour qu'ils nous aident à grossir et à faire de la croissance externe », explique le président de Mismo. Si une acquisition se concrétisait, elle serait surement réalisée dans une région limitrophe de celles où la SSDI est active. Depuis son implantation à Rennes en mars, Mismo dispose de sept agences réparties sur tout le grand Ouest, de Brest à Toulouse.
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