SAP a profité du salon HR Speaks qui se tient actuellement au CNIT de Paris-La-Défense pour livrer les résultats d'une étude sur les enjeux et les opportunités à venir du marché du travail. Intitulée Workforce 2020, Building a strategic workforce for the future, cette enquête a été réalisée par l'éditeur et le cabinet Oxford Economics au cours du deuxième trimestre 2014. Plus de 2 700 dirigeants et une proportion équivalente d'employés ont été interrogés, dont 20% d'informaticiens dans 27 pays, incluant la France. Les résultats montrent d'abord que bien trop souvent, les dirigeants français n'accordent pas à la formation de leurs collaborateurs l'importance qu'elle mérite. En effet, un peu plus de la moitié des employés interrogés indiquent avoir été suffisamment formés à la technologie utilisée sur leur lieu de travail, tandis que 33% seulement déclarent avoir eu accès aux applications les plus récentes. En outre, de nombreuses entreprises n'auraient ni la culture ni les outils nécessaires pour impliquer leurs collaborateurs, suivre l'évolution de leurs performances et évaluer l'efficacité de leurs actions RH.
Absence d'outils informatiques appropriés
Ainsi, une entreprise française sur deux ne disposerait pas de données ni d'outils informatiques adéquats lui permettant d'élaborer les stratégies RH de demain. En outre, un peu plus de la moitié se disent capables de tirer des informations pertinentes et utilisent la manne de données qu'elles ont à leur disposition. « Le fossé se creuse encore avec la génération arrivant sur le marché du travail sans que les dirigeants ne comprennent vraiment ce qu'elle attend d'eux », a fait remarquer Karie Willyerd, senior vice-presidente Learning & Social Adoption chez SuccessFactors, lors d'un point presse. « Ce qu'attendent avant tout les jeunes de lé génération Y (âgée de 18 à 35 ans) c'est une rémunération supérieure pour les convaincre de rester dans leur entreprise », a-t-elle ajouté. « Dans le même temps, 39% seulement des dirigeants considèrent que leur entreprise propose des salaires attractifs. Ces jeunes souhaitent aussi obtenir davantage de feedbacks de leurs managers ». Pour la dirigeante, il sera de plus en plus difficile de fidéliser les ressources et c'est la performance de l'ensemble de l'entreprise qui pourrait en pâtir.
Pénurie de compétences dans le cloud, la mobilité et le décisionnel
L'étude note aussi qu'au cours des trois prochaines années, les besoins en compétences technologiques vont augmenter, en particulier dans les domaines de l'analyse des données, de la programmation et du développement et que les compétences ne seront pas suffisantes pour répondre à la demande. Environ un tiers des collaborateurs interrogés devront posséder des connaissances autour du cloud et de la technologie mobile et un peu plus de la moitié, une expertise en outils d'analyse, en programmation et en développement. Au final, les compétences ne seront pas suffisantes pour répondre à la demande, faute de formations insuffisamment développées. « En France, il faudrait utiliser l'obligation de formation pour en faire quelque chose d'utile », a estimé Jérôme Sullivan, consultant solutions cloud HR Europe chez SuccessFactors. Les entreprises manquent de développeurs, mais elles continuent à proposer des formations d'anglais à leurs collaborateurs pour justifier leurs dépenses ce qui est regrettable », a-t-il déploré.
En France, les 18-35 ans vont manquer de formation technologique
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Réactions
Les entreprises françaises peinent à trouver des collaborateurs formés aux nouvelles technologies, mais paradoxalement, elles n'investissent pas dans les outils qui leur permettraient de développer des compétences, révèle l'étude Workforce 2020 Building a strategic workforce for the future réalisée par Oxford Economic et SAP.
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Un merveilleux point "relai du hoax du siècle" pour ce merveilleux article de propagande, je n'aurais pas fait mieux ! On ne rappelera jamais assez que la pénurie d'informaticiens n'existe absolument plus depuis 2001, 14 ans de mensonges et de propagande, ça commence à être plus que pénible. Ni en France, aux USA (taper dans Google : forbes obama don't believe hype). Voir aussi le bon site du Munci.
Signaler un abusArrêtons de raconter des conn....SVP sur le manque de profils : en Alsace, des EDN viennent de débuter un partenariat avec Pôle Emploi et le FAFIEC pour, soit disant, offrir des formations aux profils les plus intéressants, tout simplement parce que toute l'informatique s'est concentrée sur Strasbourg au fil des ans, et que depuis plus de 20 ans, ces mêmes entreprises n'ont jamais voulu investir dans la formation des jeunes diplômés !
Signaler un abusEn faisant appel au FAFIEC, elles utilisent donc sans vergogne l'argent public pour recruter leurs ingénieurs intérimaires qui iront enrichir LEURS actionnaires permanents - super plan ! Gageons que la formation "offerte" soit conditionnée à la mobilité géographique du candidat, et vous obtenez un merveilleux moyen de pression pour forcer la main aux pigeons sédentaires !
Considérant ces faits, la base du problème est toujours l'avarice des actionnaires, une politique jusqu'auboutiste qui consiste à ne pas former soi-même en allant jouer les charognards par après, un manque total de considération pour des employés pressés comme des citrons, et une concentration géographique qui nuit finalement à tout le secteur.
Ces gens s'imaginent simplement qu'ils peuvent imposer un management "à la Japonaise" en France, et viennent pleurer quand ça ne marche pas ?! Ils s'imaginent quoi tous ces braves gens ?