Les diplômés des écoles d'ingénieurs de la promotion 2013 n'ont pas subi les effets de la crise de la même manière que les autres. Et ce sont les disciplines à fort contenu scientifique et technologique qui présentent toujours les taux d'insertion les plus élevés. C'est ce qu'indique l'étude sur la situation des jeunes diplômés de 2013 publiée hier par l'Apec. Elle révèle que dans l'informatique, 85% des jeunes diplômés de niveau Bac + 5 et plus de la promotion 2013, étaient en poste dans l'année suivant l'obtention de leur diplôme. Pour comparaison, ce taux est seulement de 63% tous secteurs confondus, en baisse de 7 points par rapport à l'année précédente. Les taux d'emploi entre les disciplines les plus professionnalisantes (informatique, sciences de l'ingénieur...) et celles plus fondamentales (lettres, arts, sciences humaines...) sont donc toujours disparates. L'Apec souligne par ailleurs qu'en 2014, les conditions d'emploi des ingénieurs diplômés restent les meilleures du marché, les écarts observés étant plus importants selon le type de discipline (sciences technologiques contre sciences fondamentales) que selon la filière (université contre grandes écoles). Les formations d'ingénieur, porteuses de projets d'innovation technique, offrent l'avantage d'ouvrir sur des fonctions variées : recherche appliquée, développement, projets, conception, études, calcul, estime l'association.
Les services, principaux employeurs des jeunes diplômés
En 2013 les services représentaient 77 % des recrutements de jeunes diplômés sur des postes cadres, avec un volume en hausse de 3 % par rapport à 2012 (28 900 recrutements contre 28 650). Cette progression a profité principalement aux activités de l'ingénierie, de la recherche-développement et surtout aux services numériques, dont un tiers des recrutements de cadres concernaient les jeunes diplômés.75% des jeunes diplômés en sciences technologiques de la promotion 2013 en emploi sont en CDI. 20% en CDD et 5% en contrats d'intérim. L'Apec souligne que ce sont ceux de la filière IT qui sont moins nombreux en proportion à travailler dans la fonction publique et qui obtiennent le plus fréquemment des emplois en CDI. En effet, 92% des jeunes informaticiens de 2013 sont recrutés par des entreprises du secteur privé.
Un salaire moyen de 31 300 euros bruts
En matière de rémunération, la discipline de formation est un facteur important. Un diplômé en sciences technologiques touche environ 60 % de plus qu'un diplômé en sciences humaines, soit 32 300 euros bruts annuels de salaire médian et 31 300 euros bruts de salaire moyen. Enfin s'agissant des conditions d'emploi , les jeunes travaillant dans les fonctions scientifiques et techniques sont les moins nombreux en proportion à déclarer occuper un emploi inférieur à leur qualification La plus forte adéquation entre l'emploi occupé et le niveau de spécialisation apparaît tout particulièrement dans les fonctions études-recherche-développement et informatique, là où les jeunes diplômés en emploi sont le plus fréquemment dans leur premier emploi au moment de l'interrogation effectuée par l'Apec. Seuls respectivement 8 % et 16 % ont affirmé ne plus occuper leur première fonction au moment de étude. Dans des fonctions comme l'informatique, le devenir des jeunes diplômés semble tout à fait en phase avec leurs projets initiaux.
En 2014, les jeunes diplômés de l'IT ont moins été touchés par la crise
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En 2014, 85% des jeunes informaticiens de la promotion 2013 ont trouvé un emploi, indique l'Apec dans son enquête sur l'insertion professionnelle des jeunes diplômés. La situation s'est améliorée de 6 points par rapport à la précédente promotion.
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