Dans le cadre de l’étude réalisée pour son guide des salaires 2025, Robert Half a sondé des salariés et des employeurs du marché français sur les implications de l’intelligence artificielle générative sur l’évolution du travail. Premier constat: les dirigeants et leurs employés semblent dans l’ensemble ouverts à son adoption. D’un côté, 34% des employeurs encouragent activement l’utilisation d'outils de GenAI principalement pour accroître l’efficacité et la productivité ou pour réduire les coûts opérationnels. 38% y sont favorables pour les tâches de routine et courantes uniquement. Seuls 9% ne l’autorisent pas. L'enquête indique aussi que 35% des employeurs prévoient d’automatiser des tâches tout en réorientant leurs employés.

Les prévisions des entreprises françaises en automatisation. (Source: Robert Half)

Moins de craintes vis à vis des assistants virtuels

De l’autre, les salariés en grande majorité (83%) se disent transparents sur l’usage de ces assistants auprès de leurs managers. Toutefois, au quotidien, leur recours semble un peu plus poussif : en effet, seuls 9% des salariés déclarent utiliser ces technologies tous les jours. 28% y ont parfois accès, tandis que 27% déclarent à l’inverse ne jamais s’y appuyer. Quoiqu’il en soit, les collaborateurs sont plutôt optimistes quant aux conséquences de la GenAI sur leur poste. 43% des professionnels perçoivent un impact positif, considérant que leurs compétences seront davantage demandées et que l’automatisation n’affectera pas leur travail. Seuls, 17% craignent que leur emploi devienne obsolète.

Degré d'utilisation des outils de GenAI par les salariés français. (Source: Robert Half)

Des formations souhaitées de part et d'autre

Une majorité (53%) se dit également prête à suivre une formation pour évoluer vers un autre rôle si leur travail devenait partiellement automatisé. L'accompagnement des employés à l’IA devient aussi une priorité pour de nombreuses entreprises, qui cherchent à préparer leurs équipes à une intégration optimale de ces outils. Elles optent principalement pour des programmes de formation internes ou externes,  des mentorats ou des plateformes de partage des connaissances.

Les outils de formation à l'IA les plus utilisés dans les entreprises françaises. (Source: Robert Half)

Toutefois, le rapport signale quelques zones d’ombre au tableau : 28% des entreprises envisagent de licencier des collaborateurs dans le cadre d’une automatisation des processus. De ce fait, 17% des employés chercheraient un emploi chez un autre employeur et 16% un autre poste chez leur employeur actuel. Albane Armand. directrice régionale de Robert Half conclut dans cette étude:  « notre enquête "Ce que veulent les candidats" publiée il y a quelques mois l’avait déjà démontré : la demande de formation des salariés sur l’IA est élevée, quelles que soient les générations. Les dirigeants y sont également favorables pour accompagner leurs collaborateurs dans un monde du travail en mutation, où l'IA occupe une place de plus en plus centrale ».