Toutes les analyses économiques s'accordent à reconnaître que l’emploi dans les métiers numériques ne subit pas les effets de la crise sanitaire. Toutefois, les données peuvent varier d'un pays à l'autre. Une étude réalisée en cours d'année par Indeed indique ainsi qu’en France, plus de 4,6 % des annonces diffusées en septembre dernier concernaient des métiers du numérique. C’est moins bien qu’à l’international, principalement aux Etats-Unis qui concentrent 5,7 % des offres dans ce domaine soit près de 25 % de plus qu’en France. Au Royaume-Uni, cette proportion est également plus importante avec 5,1 % des annonces portant sur l’IT (17 % de plus qu’en France). Ces données doivent cependant être analysées avec prudence compte tenu de la taille très modeste des marchés du recrutement français (et également britanniques) par rapport aux américains dans le domaine du numérique, puisque ceux-ci représentent respectivement 11 % et 7 % de leur équivalent d’outre-Atlantique.
L'analyse du poids relatif du secteur dans chaque pays reflète davantage le recul des pays européens face au marché du numérique aux Etats-Unis. (Source: Indeed. Crédit photo: Indeed).
Les développeurs plus présents outre-Manche
L’observation des différents types de compétences dans le numérique souligne dans le même temps des degrés de spécialisation différents entre la France et son voisin d’outre-Manche. Alors que le Royaume-Uni propose beaucoup d’opportunités dans le back-end, la programmation et le support IT, la France s’illustre surtout en analyse de données, et dans une moindre mesure en UX/UI, front-end, réseaux et sécurité. Dans l’Hexagone, les propositions diffusées dans les data constituent plus de 26 % de l’ensemble des offres dans le numérique, contre seulement 10 % au Royaume-Uni, soit un écart de 16 points. Il en est de même en ce qui concerne les activités d’UI/UX designers où l’écart est de près de 13 points. La différence d’orientation est néanmoins assez frappante, puisqu'au Royaume-Uni 40% des offres IT relèvent du back-end et de la programmation.
Des formations de haut niveau axées sur les data
Pour Indeed, le fait que de nombreux organismes publics ou parapublics aient fait de la mise à disposition des mégadonnées une priorité pourrait expliquer cet engouement pour les professionnels des data au niveau national A cela s’ajoute la mise à disposition en France de spécialistes issus de formations de haut niveau dont certaines sont très orientées vers l’analyse des données.
Les Français apparaissent les plus spécialisés dans la maitrise des outils de données par rapport aux Britanniques. (Source: Indeed. Crédit photo: Indeed).
Enfin, ont été visualisées les zones géographiques ciblées par les professionnels du numérique de différents pays européens au moment de chercher un emploi. L’origine des recherches montre que la plupart des marchés sont relativement fermés. En effet, près de 90 % des recherches des informaticiens français restent concentrés sur la France. Les États-Unis ne représentent que 5 % des requêtes. D’autres comme les Portugais ou les Suédois cherchent davantage à s’expatrier, sans doute en raison d’un marché intérieur encore plus limité. Même tendance concernant les Irlandais qui cherchent des emplois ailleurs dans 15% des cas.
En Europe, les professionnels du numérique sont peu intéressés par l'expatriation. (Source: Indeed. Crédit photo: Indeed).
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