Hier, le gouvernement britannique a sollicité des entreprises IT pour faire le point sur les violentes émeutes qui ont eu lieu, au début du mois, dans les quartiers de Londres, Birmingham, Liverpool et Manchester, Theresa May, ministre de l'Intérieur a rencontré des dirigeants de Facebook, Twitter et RIM, dont les services ont été utilisés par les émeutiers dans plusieurs villes britanniques. Après les émeutes, le Premier ministre David Cameron a déclaré que le Royaume-Uni examinerait « dans quelle mesure il serait juste d'empêcher des personnes de communiquer via ces sites web et ces services quand nous savons qu'ils se préparent à commettre des violences, des crimes ou à semer le désordre ». Le fait que le Royaume-Uni puisse censurer des réseaux sociaux a suscité de vives critiques. Theresa May a quant à elle déclaré, dans un communiqué, que les discussions étaient tournées sur l'amélioration des capacités technologiques et légales dont peut disposer la police lorsqu'il s'agit de services qui sont utilisés à des fins criminelles Sans pour autant préciser si la fermeture des services web avait été évoqué dans ces conversations.
Selon Facebook, la ministre de l'Intérieur a donné le ton clairement en indiquant qu'il n'était pas question de restreindre les services Internet. « Nous avons établi le dialogue pour pouvoir travailler ensemble de façon à assurer la sécurité des gens et non pas sur les restrictions de services sur Internet», a indiqué le réseau social dans un communiqué. Le site à tout de même reconnu que, parfois, il fallait être plus vigilant ou réagir rapidement en cas de circonstances exceptionnelles, telles que les fusillades récentes qui ont eu lieu en Norvège ou les émeutes qui ont frappé le Royaume-Uni.
Surveillance des contenus 24h/24
« Lorsque nous avons affaire à ce type de situations, le contenu relatif à ces questions constitue une priorité», a déclaré Facebook. « En conséquence, l'équipe travaille sans relâche pour s'assurer que le temps de suppression de tels contenus est réduit et contrôle étroitement ce qui est à la limite de l'acceptable. Le site de Mark Zuckerberg a également fait savoir qu'il fournissait à ses équipes surveillant les activités des utilisateurs des rapports sur le contenu qui ne respecte pas ses règles et ce, 24 heures sur 24, partout dans le monde. La société dispose également d'une équipe dédiée qui aide la police britannique à utiliser son service dans le cas de graves affaires criminelles.
Le 16 août dernier, un tribunal britannique a condamné deux hommes à quatre ans de prison pour avoir incité aux émeutes sur Facebook. C'est la sanction la plus sévère infligée à ce jour pour mauvaise conduite et cette décision a d'ailleurs fait l'objet de fortes critiques.
Par ailleurs, Facebook a précisé, dans sa déclaration ,que son service avait également été utilisé dans le cadre d' actions positives, et que des groupes s'étaient constitués pour nettoyer des débris dans les rues après les troubles.
Pas de commentaires de la part de Twitter
De son côté, RIM, dont les smartphones BlackBerry sont très populaires auprès des jeunes britanniques, a qualifié les discussions de « positives et productives ». Si les jeunes adultes affectionnent la marque, c'est pour Messenger, une application de messagerie instantanée qui permet de diffuser des messages à plusieurs utilisateurs.
En revanche, Twitter n'a pas mentionné la réunion de jeudi avec le gouvernement. «Selon de nombreuses personnes, Twitter est perçu comme un moyen efficace pour effectuer des mises à jour et pour dissiper les rumeurs en temps de crise ou de situations d'urgence », s'est défendu le site de microblogging.
Illustration : Theresa May, ministre de l'Intérieur du Royaume-Uni. Crédit photo: Wikipedia
Emeutes britanniques : Twitter, RIM et Facebook convoqués par les autorités
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Les dirigeants de Facebook, Twitter et RIM ont dû répondre sur leur rôle dans les émeutes qui ont eu lieu, en août dernier, dans plusieurs villes anglaises.
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