Avec la pandémie Covid-19, la question du télétravail est devenue prégnante dans un grand nombre d’entreprises. Organisé dans l’urgence, avec des problèmes liés aux réseaux, à la sécurité et aux terminaux, le travail à distance s’est finalement installé en tant que pratique standard avec des ajustements propres à chaque service. Une ou deux journées de télétravail, comme dans nos rédactions, afin de soulager les transports en commun et rassurer les collaborateurs peinant à quitter leur résidence cocon.  

Mais quand la pandémie reculera, que deviendront ces nouvelles pratiques ? Retour au monde d’avant ou pérennisation du télétravail à la carte. Selon une récente enquête menée par 451 Research, 80% des 575 répondants (classés dans les décideurs) ont mis en œuvre ou étendu des politiques de travail à domicile et 67% prévoient de maintenir au moins certaines dispositions mises en place.   

Un mouvement profond donc, avec un impact certain sur l’organisation des entreprises. Comment assurer à distance le soutien administratif et technique de ces salariés ? À mesure que les entreprises réorganisent leurs processus internes pour prendre en charge une main-d'œuvre post-pandémique, elles doivent envisager une gamme croissante de services immersifs et robotisés capables de fournir un support de qualité aux sites de travail distants, mobiles et autres. Les technologies explorées sont ici la RPA (automatisation des processus robotisés), l’EC (cognition incarnée) et la MR (réalité hybride). 

La robotisation des processus est une méthode éprouvée pour accroître l'efficacité humaine en automatisant les tâches sans valeur ajoutée. L’automatisation des processus dans des départements opérationnels, des services partagés, la finance et d'autres secteurs d'activité est déjà bien engagée dans les banques françaises avec un retour beaucoup plus intéressant pour les équipes que certains projets IA particulièrement fumeux. La MR, qui hybride AR et VR en mélangeant de manière transparente des environnements de travail réels et simulés, est bien adaptée pour prendre en charge des environnements éloignés où certains utilisateurs ne se trouvent pas toujours dans le champ de vision immédiat des autres participants. 

Toutes les entreprises n’en sont pas encore là, mais les initiatives se multiplient pour répondre aux besoins de leurs collaborateurs. Reste la question de la sécurisation de l’environnement des salariés en télétravail. Avec la mobilité accentuée ou forcée des collaborateurs, la sécurité additionnelle n’est plus une option.