Ces dernières années, Econocom n'a pas brillé par ses résultats financiers. Son chiffre d'affaires est passé de 2,9 Md€ à 2,7 Md€ entre 2019 et 2022 et l'exercice 2023 ne se présente pas comme un grand cru. Pour relancer sa croissance, le groupe a défini un nouveau plan stratégique du nom de « one econocom ». Il porte sur la période 2024-2028, à l'issue de laquelle le prestataire et revendeur IT compte avoir porté son chiffre d'affaires à 4 Md€, amené sa marge opérationnelle au-delà des 5 % et doublé son résultat net. « Notre vision pour le groupe est de devenir un acteur européen incontournable dans les domaines du poste de travail, de l'audiovisuel et des infrastructures, en adoptant une approche globale et de bout en bout des besoins de nos clients », a déclaré Jean-Louis Bouchard, le PDG d'Econocom, par voie de communiqué de presse.
Priorité aux renforcement de l'existant
Pour parvenir au résultat escompté, le groupe mise principalement sur la croissance organique. Seuls 10 % des facturations prévues par le groupe en 2028 devraient trouver leur origine dans l'activité d'entreprises rachetées. Le reste doit provenir de son développement sur des segments porteurs (audiovisuel, affichage numérique...), et de la croissance soutenue qu'il attend sur les marchés des postes de travail et des infrastructures réseaux où il est déjà positionné. Plus globalement, Econocom veut couvrir « de bout en bout les besoins concernant l'accès aux actifs numériques essentiels ». Des besoins qu'il rapporte au design et à la modernisation du poste de travail ainsi qu'aux architectures IT. Ils ont également trait à la fourniture de solutions de leasing incluant une optimisation du cycle de vie des actifs et de leur empreinte environnementale. Ils touchent aussi à l'accompagnement des utilisateurs avec service desk dédié, support sur site et maintenance, et à la sécurisation des infrastructures et réseaux IT. Enfin, ils sont liés à la distribution des équipements neufs ou reconditionnés et à la fourniture des logiciels et de services associés (poste de travail, audiovisuel, infrastructure et réseau IT).
Dans ces grandes lignes, ce positionnement n'insuffle pas réellement de nouveauté dans ce qui constitue déjà l'approche du groupe. Sa division Produits & Solutions se focalise en effet de longue date sur la distribution d'équipement informatique de tous types. De même, sa division Technology Management & Financing est déjà bien installée sur le marché du financement d'actifs IT et sa division Services est coutumière de la gestion des environnements utilisateurs. Autrement dit, Econocom semble principalement jouer sur le renforcement de sa proposition de valeur traditionnelle. Les plus fortes synergies que le groupe veut faire jouer entre ses différentes entités géographiques s'inscrivent d'ailleurs dans cette logique. « En tant qu'entreprise leader en Europe, Econocom est idéalement positionnée pour fournir des solutions harmonisées aux clients ayant une présence et des besoins multi-pays, ce qui représente un levier fort de différentiation par rapport à la concurrence locale », explique-t-il.
Une volonté de croissance soumise à un contexte instable
Désormais armé d'une feuille de route, le groupe sait donc où il veut aller. Reste que, comme l'ensemble de ses concurrents, il n'a pas toutes les cartes en main pour décider entièrement seul de sa destination finale. Entre la crise du Covid, la situation économique qui se dégrade et les tensions géopolitiques fortes, ces dernières années ont montré que les entreprises et leurs clients évolue sur un terrain instable. Cela n'a assurément pas échappé à Econocom qui anticipait précédemment de réaliser 5 Md€ de chiffre d'affaires en 2028, et tablait déjà sur la réalisation de 4 Md€ de chiffre d'affaires en 2022 dans la cadre de son précédent plan stratégique « e for excellence ».
Econocom dévoile son plan stratégique pour 2028
0
Réaction
Prévue dans le cadre du précédent plan stratégique d'Econocom, l'atteinte d'un chiffre d'affaires de 4 Md€ par le groupe ne devrait intervenir que dans quatre ans. Elle ne reposera qu'en faible partie sur des acquisitions.
Newsletter LMI
Recevez notre newsletter comme plus de 50000 abonnés
Commentaire