L'EPFL à lancé aujourd'hui son projet Ecocloud, un consortium de 12 laboratoires travaillant à des projets de recherche dans le domaine du cloud computing et des centres de données. Doté d'un budget annuel de 1,4 millions de francs, le centre compte également plusieurs entreprises privées affiliées parmi lesquelles HP, IBM, Intel, Microsoft, Oracle ou encore Credit Suisse. Babak Falsafi, directeur du projet et professeur au Laboratoire d'architecture de systèmes parallèles de l'EPFL, espère faire d'Ecocloud «un centre de compétences reconnu au niveau européen dans le domaine du cloud computing».
Améliorer l'efficacité énergétique
Réunis au Rolex Learning Center, les intervenants ont expliqué combien l'essor du cloud computing répondait à une production et à une demande croissantes de données de la part des particuliers, des entreprises et du monde académique. Un développement supporté en arrière-plan par des centres de données consommant des quantités toujours plus importantes d'énergie.
Le projet d'Ecocloud est ainsi de développer des technologies permettant d'améliorer l'efficacité énergétique globale de cette nouvelle informatique et donc de garantir le développement durable du secteur. Un défi de taille étant donné que l'évolution des processeurs ces dernières années ne s'accompagne plus de gains en efficience. «Nous sommes face à un mur énergétique», explique Babak Falsafi.
Gestion des données, spécialisation et intégration verticale
Le projet Ecocloud comprend plusieurs axes de recherche, parmi lesquels la gestion de données sous la direction d'Anastasia Ailamaki (Data-Intensive Applications and Systems Lab) et l'efficacité énergétique sous la direction de David Alienza (Embedded Systems Lab). Dans le domaine de la gestion de données, les recherches se centrent sur le développement de middleware associant l'extensibilité caractéristique du cloud (big data, no SQL) et les atouts des bases de données classiques (robustesse, sécurité).
En ce qui concerne l'efficience énergétique, plusieurs pistes sont explorées. D'abord l'amélioration des composants eux-mêmes (refroidissement liquide des processeurs, matériel spécialisé pour certaines tâches, prévisibilité des défaillances). Ensuite, une meilleure intégration des couches de composants de façon à optimiser leur consommation énergétique totale, par exemple en permettant aux équipements réseau de recevoir des informations des applications sur leurs besoins en connectivité. A terme, la vision d'Ecocloud est de pousser l'intégration sur l'ensemble de la chaîne, du terminal à l'approvisionnement énergétique.
Illustration principale : Pour la keynote, Ecocloud a pu compter sur Jim Larus, directeur du groupe de recherche extreme computing chez Microsoft
www.ictjournal.ch
Ecocloud, un centre européen du cloud à Lausanne
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Réunissant 12 laboratoires, le consortium Ecocloud présenté aujourd'hui à l'EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne) ambitionne de répondre de manière durable à l'explosion des données et applications hébergées dans le cloud.
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