En direct de San Francisco. L’heure est à la régulation et Salesforce l’a bien compris. L’éditeur californien a partagé sa feuille de route relative à Hyperforce. Le projet a été initié il y a de cela maintenant 4 ans en vue de réorganiser la plateforme Salesforce de fond en comble pour la transformer en infrastructure de cloud public globale, et donner aux entreprises la capacité de choisir où leurs données sont hébergées. En ce sens, toute entreprise, quelle que soit sa taille, avec une activité dans un secteur réglementé (notamment les services financiers, la santé ou encore le secteur public) est amenée à utiliser Hyperforce. Fin mars 2022, l’éditeur a annoncé la disponibilité prochaine de la solution en France. De quoi faire des heureux face aux contraintes qu’impose le respect du RGPD et avec la mise en applications prochaine de deux textes réglementaires européens, le DMA et le DSA.
« Il s’agit d’un grand travail de réécriture du code de la plateforme Salesforce pour assurer la compatibilité avec les fournisseurs de cloud comme AWS, Azure et GCP », avait alors assuré Parker Harris, actuel CTO de la firme et co-fondateur. L’Europe, qui n’était qu’un marché secondaire pour Salesforce il y a deux ans, se trouve aujourd’hui sous le feu des projecteurs. Lors de Dreamforce 2022, Lindsey Finch, vice-présidente exécutive et responsable de la protection des données de Salesforce, a en effet confirmé l’arrivée d’Hyperforce en France, dernière étape de la stratégie de la firme pour donner davantage de contrôle à ses clients quant à la localisation des données. Emilie Sidiqian, directrice générale de Salesforce France, n'a pas hésité à faire part de son enthousiasme à la suite de l’annonce faite : « Nous sommes le premier acteur SaaS à avoir une solution qui répond à l’enjeu de gouvernance ».
Un service universel qui repose sur des partenariats locaux
La liste de pays pourvus de ce service s’agrandit puisque ce service est lancé simultanément au Royaume-Uni ainsi qu’en Allemagne. Il sera déployé en Corée et en Suède d’ici la fin de l’année et l’Italie, l’Indonésie, les Émirats arabes unis ainsi que la Suisse rejoindront la liste des concernés d'ici la fin 2023. Avec l’arrivée de ce service, Salesforce veut proposer à l’ensemble de ses utilisateurs l’ensemble de son portefeuille, y compris la dernière version de Customer 360 et de ses clouds sectoriels. A noter que le portefeuille de produits disponibles sera élargi au fil du temps.
Pour réaliser cela, Salesforce s’est bien évidemment appuyé sur des partenariats, incluant AWS, Atos, Alibaba, Entrust, HashiCorp, Thales et T-Systems. « Notre approche plug and play, open source et interopérable diffère des solutions propriétaires existantes, au bénéfice des clients, des régulateurs et des fournisseurs de technologie » ajoute Lindsey Finch. En se reposant sur des « tiers de confiance » Salesforce dispose d'une solution à moindre frais. Pas besoin de construire de datacenters supplémentaires, pas besoin non plus d’embaucher puisque tout repose sur ces fameux tiers. Une réduction des coûts qui offre également à l’éditeur californien la possibilité d’investir sur d’autres plans technologiques.
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