Selon Marc Benioff et Steve Garnett, respectivement CEO et président EMEA de Salesforce.com, le programme secret de surveillance à grande échelle de la NSA n'a pas eu de répercussion sur l'activité cloud. Les deux dirigeants ont déclaré que, depuis les révélations de l'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden, sur le programme d'espionnage du gouvernement américain, les clients de Salesforce n'ont pas fait état de problèmes de sécurité particulier. Marc Benioff a affirmé que le programme d'espionnage Prism ne concernait pas les données détenues par Salesforce.
« De toute évidence, il y a eu un brassage énorme de données et un déploiement constant, mais au final, tout cela s'est passé en dehors de notre sphère d'activité », a-t-il déclaré aux journalistes lors d'une session de questions-réponses organisée pendant la conférence Dreamforce 2013 qui s'est tenue à San Francisco cette semaine (du 18 au 21 novembre). « Cela n'a tout simplement rien à voir avec ce que nous faisons. Ce n'est pas le genre d'affaires dans lesquelles nous pourrions être impliquées. Enfin, nous ne gérons pas le type d'informations visées par le programme ». Ajoutant : « La question n'a pas été essentielle pour nous. Je pense néanmoins que cette situation est regrettable».
Quel impact en Europe ?
Les journalistes présents à la conférence ont demandé à Steve Garnett, président de Salesforce pour l'Europe, si les clients localisés sur son territoire avaient réagi de la même façon après l'affaire PRISM. « Non, rien n'a changé. Les nouveaux clients potentiels observent comment nous gérons les données sensibles de nos clients existants. Nous gérons leurs pipelines de vente, leurs des prévisions de ventes, les réclamations de leurs clients, leurs informations sur les produits. De leurs côtés, nos clients ont tous d'importants services de sécurité qui contrôlent et vérifient toujours ce que nous faisons », a déclaré le dirigeant.
Le président EMEA a également fait remarquer que tous les clients de Salesforce bénéficiaient de fonctions de sécurité égales à celles des entreprises les plus soucieuses de la vie privée dans le monde. « Les clients reconnaissent eux-mêmes que leurs données sont beaucoup plus en sécurité chez Salesforce que dans leurs propres datacenters. Ils ne peuvent pas investir autant d'argent que nous dans la sécurité», a ajouté Steve Garnett. « Chaque fois que nous ajoutons un élément de sécurité pour Barclays ou JP Morgan ou qui que ce soit d'autre, il bénéficie à tous nos clients gratuitement sans exception ». Le responsable a ajouté : « Nous allons continuer à miser totalement sur la confiance et une partie de cette confiance repose sur la sécurité des données. Steve Garnett a également confirmé que le futur datacenter européen de Salesforce, annoncé récemment, devrait être opérationnel au cours du second trimestre de l'année 2014.
Dreamforce 2013 : Selon Salesforce, l'affaire Prism n'a pas entamé la confiance dans le cloud
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Réaction
Les deux dirigeants de l'un des plus gros fournisseurs de cloud public au niveau mondial ont fermement démenti une baisse de confiance des clients dans le cloud après les révélations sur le programme Prism.
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Sincèrement, vous croyez qu'un prestataire américain, qui de par la loi américaine est obligé de fournir TOUTES les données qu'il détient au gouvernement américain, ne le fait pas? Quelle naïveté! Evidemment que Salesforce fournit toutes les données de ses clients au gouvernement américain qui, ensuite, comme les révélations le montrent, les utilisent pour en faire de l'espionnage industriel au profit des sociétés américaines concurrentes des sociétés européennes.
Signaler un abusNSA est particulièrement friand des données contenues dans Salesforce parce qu'elles ont trait à l'activité économique des entreprises européennes et en tant que tel constituent de précieuses informations concurrentielles.
J'éclate de rire quand j'entend les "témoignages" des responsables de Salesforce affirmantle contraire. Ben voyons! Vous ne vous attendiez quand même pas qu'ils affirment trahir leurs clients? Confier vos données sensibles à un prestataire cloud américain c'est comme si on confiait la banque du sang à Dracula.
Ahmed Limam
Consultant indépendant international Systèmes informatiques entreprises