En direct de Madrid - Les environnements hybrides qui associent clouds privés, services de cloud public et infrastructures sur site sont là pour longtemps. C'est une réalité dont il faut maintenant s'employer à simplifier la gestion dans un paysage complexifié par la coexistence de ces différents contextes. « Nous voulons aider les clients à simplifier l'hybrid IT », nous a exposé ce matin Ric Lewis, senior vice-président et directeur général de l'entité Software Defined et Cloud chez Hewlett Packard Enterprise. Les applications virtualisées, conteneurisées ou bâties sous forme de micro-services peuvent chevaucher plusieurs clouds et environnements, les entreprises se retrouvant alors aux prises avec plusieurs points de gestion, rappelle HPE. Pour simplifier leur tâche, le fournisseur va leur proposer sous peu son portail de gestion multi-clouds OneSphere, présenté à grands traits lors d'un point presse par Ric Lewis, en amont de la conférence plénière de Discover 2017 Madrid. OneSphere permet de gérer de façon unifiée un ensemble de ressources qui peuvent se trouver sur des clouds privés et publics ou sur site, sur des serveurs Proliant et sur des infrastructures hyperconvergées comme les lignes Simplivity ou définies par logiciel comme l'architecture composable Synergy.
Attendu dans l'UE au 2ème semestre 2018
« Ce qu'on fait ainsi, c'est rendre visible l'utilisation et les coûts des charges de travail qui se trouvent dans le cloud public, dans des clouds privés ou sur site », a indiqué Ric Lewis. Cette solution sera accessible « as a service » en février prochain, avec un modèle de paiement à l'utilisation, mais elle ne sera pas tout de suite disponible partout. Dans un premier temps, HPE fournira le service aux Etats-Unis et, pour l'Europe, au Royaume-Uni et en Irlande. Dans les autres pays, il devrait le proposer au 2ème semestre 2018, nous a indiqué Wayland Jeong, vice-président de l'entité Ingénierie, Software Defined et Cloud. Le temps pour HPE de nouer les partenariats adéquats pour l'hébergement.
Les premiers services de cloud public à être pris en compte par OneSphere seront ceux d'Amazon Web Services, nous a expliqué Ric Lewis. Ceux de Microsoft Azure et de la Google Cloud Platform viendront ensuite. Sur le versant cloud privé, OneSphere supportera bien sûr l'environnement OpenStack, mais aussi Azure Stack de Microsoft. « Ce portail prend appui en profondeur dans OneView », nous a expliqué le DG de l'entité SD & Cloud en évoquant la solution d'administration de HPE et en soulignant que « ce qui est unique avec OneSphere, c'est que cet environnement multi-clouds inclut les charges de travail on-premise ». Interrogé sur la prise en compte d'infrastructures sur site autres que celles de HPE, Ric Lewis a répondu par l'affirmative mais sans préciser les plateformes concernées. En revanche, OneSphere ne gère pas encore les équipements de bout de réseau.
Accélérer les projets DevOps
OneSphere n'est pas uniquement destiné aux équipes informatiques opérationnelles. « Il s'adresse aussi aux développeurs et aux équipes qui déploient les projets », a pointé le DG de l'entité SD & Cloud. « Les services et outils dont ils ont besoin sont intégrés et permettent la collaboration pour déployer aussi rapidement que possible ». OneSphere est un modèle SaaS. « Pas de matériel à installer pour l'utiliser et pas de montée de version à effectuer, rien à installer ni à configurer », pointe Ric Lewis. OneSphere identifie automatiquement les ressources disponibles, a démontré ensuite le DG lors du keynote général en présentant l'importation de clusters virtuels sur une configuration Simplivity. « Vous disposez d'une visibilité sur tous vos actifs on-premises et dans le cloud, unifiés à travers tous vos cloud. Vous n'avez plus de surprises ».
L'ensemble des ressources gérées apparaissent de façon unifiée dans l'interface de OneSphere. (crédit : HPE/agrandir l'image)
En revanche, pour l'instant, le modèle de tarification n'a pas été précisément détaillé. Ric Lewis a confirmé que le service serait bien facturé sous la forme d'un abonnement, en évoquant pour les charges de travail en cloud privé un paiement basé sur le nombre de coeurs ou le nombre de VM. Mais il manque encore des précisions sur la partie cloud public et sur la tarification liée aux applications conteneurisées et aux micro-services.
Parallèlement à OneSphere, HPE a procédé sur Discover 2017 Madrid à une série d'annonces sur lesquelles nous reviendrons : sur son offre Superdome Flex, sur des solutions sur site taillées pour le big data, le backup ou SAP HANA facturées à l'usage et accompagnées par l'entité de services PointNext, sur ses équipements de bout de réseau, sur sa technologie The Machine ou encore sur le moteur de recommandation d'InfoSight déjà présenté il y a quelques jours. Le tout sur fond de passage de témoin entre Meg Whitman et Antonio Neri, prochain CEO de Hewlett Packard Enterprise à partir de février prochain.
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