Avec pas moins de 33 rachats à son actif au cours de ces dix dernières années, DFM figure clairement sur la liste des serial acquéreurs. Le revendeur et prestataire de services francilien ne compte pas s'arrêter là. Pour poursuivre sa stratégie de croissance externe, il s'est assuré de disposer d'une enveloppe d'investissement de 40 M€. Sur cette somme, 10 M€ sont apportés en fonds propres par Crédit Mutuel Equity, qui prend une part minoritaire au capital, aux côtés des fondateurs (Dan Djorno, Franck Makaci et Mikaël Guenni) et d'une partie des managers de l'entreprise. Le solde provient d'un pool bancaire qui ne prend pas de participation. « Cette opération d'ouverture du capital [...] va nous permettre d'accélérer notre stratégie de consolidation sur un marché atomisé, avec l'objectif de tripler notre chiffre d'affaires d'ici 5 ans », explique Dan Djorno.

Lors de son exercice 2023 clos en septembre dernier, DFM a dégagé 63 M€ de chiffre d'affaires contre 48 M€ un an plus tôt. Si ces 31 % de progression proviennent majoritairement des rachats du groupe, ce dernier peut aussi compter sur une part de croissance organique qui oscille entre 5 % et 10 % en fonction des exercices. Au cours de l'année écoulée, DFM a mis la main sur le groupe Trees Telecom à la Ciotat, Avenir Bureautique à Saint-Étienne, Alarm'Veille dans l'Oise, Bail Tech en région Paca et Évolsoft à Paris. Une série d'acquisitions qui couvre les secteurs des télécoms, de la sécurité électronique, de la distribution de copieurs et de l'IT, soit l'ensemble des domaines que le groupe issu du monde de la bureautique adresse aujourd'hui, du fait de sa stratégie de diversification entamée de longue date.

Renforcer en priorité les régions déjà couvertes

Parallèlement à l'extension de ses métiers, DFM s'est aussi attaché à développer sa présence sur le territoire français. Les 270 collaborateurs qu'il compte aujourd'hui sont répartis entre l'Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, PACA, les Hauts-de-France et le Grand Est. Autant de régions sur lesquelles le groupe compte encore se renforcer grâce aux nouveaux moyens financiers dont il dispose. Bien qu'il soit moins prioritaire, l'objectif est également d'investir l'Ouest le Sud-Ouest où DFM n'est pas présent. « L'ouverture d'une nouvelle région passera par l'acquisition d'un acteur d'une taille significative, soit une société structurée réalisant entre 5 M€ et 10 M€ de revenus », explique Dan Djorno.

L'extension du nombre de métiers du groupe, elle, n'est pas à l'ordre du jour. L'optique est plutôt de développer les compétences de l'entreprise dans les secteurs où elle intervient déjà. Par exemple, sur les segments de la data et de la cybersécurité en ce qui concerne l'informatique.