Du 23 au 27 mai se tiendra le Quantum Spring Challenge d’IBM 2022, un peu plus de quatre jours au cours desquels les participants se verront proposer deux terrains de simulation quantique. Il s’agira d’une part de s’attaquer à des problèmes portant sur des systèmes à plusieurs corps, et d’autre part de se concentrer sur les simulations de systèmes fermioniques en chimie. « Les participants s'essaieront à l'expérimentation dans des domaines qui pourraient permettre un vaste éventail d'applications utiles », souligne l’organisateur du challenge.
En matière de conception d'applications quantiques, IBM a présenté en avril les dernières évolutions réalisées pour simplifier l’expérience des développeurs autour du SDK open source Qiskit. Il y a environ un an, Qiskit Runtime avait été lancé sous forme d’environnement d’exécution conteneurisé pour les programmes quantiques classiques. Des primitives de Qiskit Runtime viennent maintenant simplifier l’expérience de programmation, explique IBM Research dans un billet.
Des primitives pour l'échantillonnage et l'estimation
Les ordinateurs quantiques se distinguent des systèmes classiques par leur capacité à générer des distributions de probabilité non classiques en sortie. « Les opérations natives que l'on peut faire avec une distribution de probabilité sont d'échantillonner à partir de celle-ci ou d'estimer des quantités sur celle-ci. Par conséquent, ces opérations d'échantillonnage et d'estimation constituent les éléments fondamentaux du développement d'algorithmes quantiques », rappellent les chercheurs d’IBM.
« Nos deux premières primitives Qiskit Runtime exposent directement ces opérations d'échantillonnage et d'estimation comme interfaces principales vers nos systèmes quantiques via respectivement l'échantillonneur et l'estimateur », indiquent-ils avant d’expliquer que l'échantillonneur sera utile pour les algorithme de recherche tels que la recherche de Grover. L’estimateur, de son côté, calcule les valeurs attendues d'observables à la sortie d'un circuit. « Ces observables peuvent coder une grande variété de choses, comme la structure électronique d'une molécule, la fonction de coût d'un problème d'optimisation, le noyau d'un problème de machine learning, et bien plus encore », précise IBM Research.
Accès à deux processeurs Falcon de 27 qubits via un paiement à l'usage
Par ailleurs, IBM indique vouloir ouvrir plus largement l’accès à ses systèmes quantiques hébergés sur son cloud public. Actuellement, l’achat de capacités dédiées via l’offre premium requiert un engagement au niveau institutionnel. Big blue souhaite maintenant accueillir davantage de développeurs dans ce domaine. Deux systèmes de 27 qubits ont été mis à la disposition des utilisateurs avec un plan de paiement à l’usage de 1,60 $ par seconde d’exécution. Ce plan vient d’être lancé en version bêta. Il donne accès à deux processeurs Falcon de 27 qubits à toute personne possédant un compte sur IBM Cloud. Ainsi, les développeurs vont pouvoir développer des programmes quantiques en utilisant les primitives de Qiskit Runtime et les exécuter en ne payant que pour les ressources dont ils ont besoin avec une carte de crédit ou des crédits IBM Cloud. Cet accès est ouvert aux partenaires concevant des services sur l’API Qiskit Runtime et qui utilisent la gestion des utilisateurs, la facturation et l’infrastructure d’IBM Cloud.
Outre l’expérience de développement plus rapide apportée par les primitives de Qiskit Runtime, IBM met en avant les capacités d’évolutivité apportées par l’accès intégré à son cloud public. D’autres services et outils vont être introduits au fil du temps, dont un modèle de développement serverless qui permettra de ne pas imposer aux développeurs de disposer d’une expertise en infrastructure.
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