Mais où sont les nouvelles générations d'entrepreneurs en France ? A cette question centrale d'une étude menée pour l'Agence pour la création d'entreprises (APCE) auprès d'un échantillon de créateurs/repreneurs d'entreprise ayant en moyenne trois ans d'exercice, force est de constater que les vocations réelles - et non contraintes et forcées - se font rares. Sur le millier de personnes interrogées dans quatre régions (Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Paca et Rhône-Alpes), 27% se considèrent comme chefs d'entreprise, développeurs, managers ou gestionnaires. Dans deux cas sur trois (62%), la création d'entreprise correspond d'abord au souhait - ou à la nécessité - de créer son propre emploi. Et trois ans après, la plupart de ces vrais-faux entrepreneurs continue de travailler en solo (50% de l'échantillon). Près de 30% ont un ou deux salariés, 20% ont au moins trois salariés. Mais au total, même quand la démarche est contrainte, la satisfaction est plutôt au rendez-vous, puisque moins de 10% regrettent de s'être lancé, même si 22% des personnes se déclarent disposées à reprendre leur ancienne activité si l'opportunité se présentait. Un quart des créateurs/repreneurs s'estime cependant plus en sécurité à la tête de l'entreprise qu'en tant que salarié. Au regard de ce constat plutôt lucide, publié en prélude au salon des entrepreneurs qui se tient mercredi 13 et jeudi 14 juin à Lyon, l'APCE, à l'origine de cette étude, ainsi que la Caisse des dépôts et les organisateurs de ce salon, proposent diverses pistes de réflexion concernant le renforcement de la culture entrepreneuriale, à partir de l'attention portée : - à la dynamique générée par les créations pérennes et à la satisfaction des créateurs, même si la sécurité n'est jamais acquise, plutôt qu'à la seule pérennité des entreprises ; - à la sensibilisation des personnes les plus susceptibles de réussir et de développer de l'emploi salarié dans la création, alors que pour le moment, celles-ci sont minoritaires dans l'acte de créer, notamment parmi les jeunes qu'il convient de préparer à cette culture ; - à l'accompagnement des créateurs indépendants qui, par leur expérience, peuvent devenir des chefs d'entreprise .
Deux-tiers des lancements de TPE restent au stade du solo
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