French Tech ou pas French Tech, finalement, qu'est-ce que ça change? Les dirigeants de boites Françaises ont visiblement une feuille de route différente de celle du gouvernement qui pousse pour des assemblages nationaux ou européens.
Mais les ambitions respectives sont vraiment aux antipodes l'une de l'autre où les premiers recherchent des sorties qui valorisent au mieux leur entreprise avec une projet pérenne, tandis que les autorités et les organisations qui gravitent autour vantent des mariages où l'une des parties est manquante. Car pour se marier il faut être deux et donc rencontrer la partie manquante qui correspond au projet du premier. Et c'est tout le problème, quelles sont les sociétés françaises qui peuvent s'offrir d'autres acteurs sur des transactions significatives? Quelques sociétés de services peut-être, quelques grands éditeurs mais on les compte sur les doigts de la main donc la stratégie de sortie semble bien bancale.
Linkfluence vient de passer sous le contrôle de Meltwater, société américaine fondée en 2001 ayant levée 235 millions de dollars avec déjà 14 acquisitions celle-ci comprise. La transaction d'un montant de 50 millions d'euros frise le ridicule, elle correspond environ au total des levées sans compter les montants des 4 acquisitions et de leurs levées respectives. Linkfluence a réalisé 17 millions d'euros en 2020. Donc en final une sortie qui permet de limiter la débâcle et de servir les actionnaires avant de plus grandes difficultés. Mais à ce faible prix, une sortie nationale aurait pu être trouvée... C'est étonnant qu'on ne trouve pas un acteur pour les mettre. Je pensai qu'un acteur comme Publicis, proche du pouvoir et de ces activités aurait pu mettre au moins la même somme. Et j'en oublie c'est sûr.
Pour Sqreen, c'est plutôt une surprise, le petit éditeur prometteur de solutions de monitoring orientée sécurité avec un total de levée de 18 millions de dollars trouve une issue et passe sous le contrôle de Datadog; Une société américaine cotée aux Nasdaq même si les fondateurs sont Français. Est-ce le climat Covid-19 qui accélère ce mouvement?
Et d'autres mouvements arrivent...
Les mois passent et rien ne change car elles ne peuvent pas changer, l'ambition des dirigeants de nos sociétés françaises divergent de l'ambition du gouvernement. A moins que certaines fusions/acquisitions soient forcées pour bâtir des géants Français à défaut Européens, la question de qui paiera la différence de prix avec une offre étrangère, d'un éventuel projet pérenne pour éviter un simple collage ou agrégat ou seul la nationalité de l'acteur domine...
Ces deux mouvements confirment si besoin la tâche immense qui reste devant nous...
Peut-être faut-il avoir déjà une démarche à l'échelle Européenne.
Signaler un abusQuand on voit que certaines régions Françaises financent des projets digitaux auprès des PME uniquement pour des prestataires locaux, on va plutôt vers la balkanisation ...
Dans ce cas, on fera de la sous-traitance et du faire-valoir pour les GAFAM.