Destiny a pour dessein de devenir le leader européen des communications sécurisées dans le cloud. Pour atteindre son objectif, le groupe belge mène une stratégie de croissance externe active, notamment dans l'Hexagone. Le 1er juin, il a ainsi officialisé une nouvelle acquisition, celle de l'ESN rhônalpine IPLine. En mars dernier, Destiny avait déjà mis la main sur l'opérateur télécom francilien Alliantel. L'opération avait été menée par sa filiale française OpenIP, elle-même rachetée fin 2018. Cette fois-ci, cette dernière n'est pas impliquée pour des raisons de cohérence commerciale. IPLine mène en effet une stratégie de ventes directes tandis qu'OpenIP s'appuie sur un réseau de revendeurs pour commercialiser ses offres de télécoms d'entreprises.
« Le rachat d'IPLine n'est qu'une première étape dans notre stratégie de ventes directes aux grands comptes en France », indique Laurent Silvestri, le président fondateur d'Open IP et membre de l'équipe directoriale de Destiny. « Le groupe cible les entreprises jusqu'à 5000 postes. L'approche channel est très adaptée auprès des comptes de moins de 250 personnes. Mais lorsqu'il s'agit d'adresser de plus gros clients, l'approche directe s'impose, notamment pour proposer des offres sur-mesure », explique-t-il.
Destiny France passera le cap des 50 M€ de CA en 2021
Créée en 2004, IPLine dispose de son propre backbone et commercialise un panel d'offres axées sur les infrastructures systèmes et réseaux. Si l'ESN propose une offre de communications unifiées, c'est avant tout son expertise en hébergement et en cybersécurité qui intéresse Destiny et que ce dernier souhaite déployer à une plus grande échelle géographique. En 2020, IPLine a réalisé 12 M€ de chiffre d'affaires, pour un effectif de 85 personnes et un portefeuille clients de 350 entreprises.
En l'état actuel des choses, Destiny devrait réaliser au minimum 47 M€ de chiffre d'affaires en France cette année (contre 90 M€ pour l'ensemble du groupe en 2020). Au moins 12 M€ seront donc issus de l'activité de la dernière entreprise rachetée et 35 M€ proviendront du nouvel ensemble formé par OpenIP et Alliantel. « Nous visions jusqu'ici 50 M€ de revenus en France pour 2021. Je pense que nous les dépasserons », anticipe Laurent Silvestri. Si celui-ci se veut optimiste, c'est notamment parce que le groupe devrait annoncer d'autres rachats dans l'année.
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