Les derniers Thinkbook de Lenovo ciblent principalement les petites et moyennes entreprises qui cherchent une bonne machine portable à un prix raisonnable. À l’image des Thinkpad, les Thinkbook respectent de solides fondamentaux et offrent des performances fiables. Ils sont aussi un peu plus abordables. Mais ils se sont délestés d’un attribut qui risque de faire défaut à beaucoup d'utilisateurs professionnels, notamment les photographes ou les vidéastes : le slot pour carte SD. Et les Thinkbook ne sont pas les seuls dans ce cas. Apple l'a fait depuis 3 ans sur ses Macbook.
Alors, pourquoi de plus en plus de PC d'entreprise choisissent d'abandonner le lecteur de cartes SD ? C’est la question que nos confrères ont posée à Matt Berada, vice-président du marketing mondial de Lenovo. Chez le fournisseur, la suppression du slot SD Card sur les ThinkBook permettait déjà au constructeur de proposer aux PME des ordinateurs portables amincis. « Sans aucun doute, aujourd’hui, les clients réclament des machines plus minces et plus légères. Ils se demandent aussi s’ils ont vraiment besoin de tous ces ports. Enfin, beaucoup de fonctions ont été déplacées dans le cloud et le port de stockage supplémentaire n’est plus aussi nécessaire. Auparavant, les photos de nombreux téléphones étaient stockées sur une carte SD et il était courant de sortir la carte de son mobile pour transférer les photos vers son ordinateur. On pouvait aussi insérer la carte dans un cadre photo numérique pour visionner ses photos ».
Réduire les coûts de fabrication
« Aujourd’hui, avec l'évolution du cloud et son expansion rapide, un réglage par défaut suffit sur la plupart des mobiles pour sauvegarder automatiquement ses données vers le cloud. Donc, la carte physique a perdu de son intérêt et la demande générale de ce type de produit a baissé. Certains utilisent toujours des cartes photo, mais la majorité des utilisateurs optent pour le cloud et cela devient très rapidement leur choix par défaut. Même dans le cas des photographes, de plus en plus d'appareils photo reflex numériques sont capables de télécharger directement les images vers le cloud en utilisant la connexion d’un téléphone ».
Matt Berada compare les options de connectivité des produits Lenovo à la confection d’un gâteau. « On peut mettre beaucoup d’ingrédients pour faire un gâteau, mais chacun a un coût. Sans compter les implications en terme d’encombrement, de puissance, de câblage, etc. Vous n’imaginez pas le nombre de discussions que nous avons eu pour savoir s’il fallait un ou deux ports USB, une prise casque… Et les débats avec les équipes sont souvent intenses ». Alors, comment se prennent finalement les décisions chez Lenovo ? Matt Berada a expliqué que Lenovo « exploitait les données du mieux possible, tout en sachant qu’aucune donnée ne pourra jamais prédire l'avenir ».
Un équilibre délicat entre innovation et risque
Le chinois réalise aussi un grand nombre d’études de marché. « Nous demandons l’avis à des groupes de discussion, et nous essayons de segmenter le plus possible le marché pour comprendre les différents publics et leurs besoins. En tant que constructeur, le choix est basé sur les tendances que l’on pense avoir identifiées. Mais, forcément, on peut se tromper. Ou alors, un produit a énormément de succès. Parfois, on choisit la bonne technologie, l'expérience de l'utilisateur est bonne, et tout le monde y a accès. L’important pour un constructeur est de ne pas arriver après les autres, car cela peut se traduire par des pertes de parts de marché, ses produits peuvent être délaissés par le consommateur et cela peut avoir un impact sur son image. Parfois, s’il est le premier à commercialiser une toute nouvelle technologie, il prend aussi un risque. C’est donc toujours délicat de concevoir le bon produit et de savoir si c’est le bon moment pour le mettre sur le marché. », assure le dirigeant;
..." les Thinkbook ne sont pas les seuls dans ce cas. Appel l'a fait depuis 3 ans"... Appel à gâteau, à neige, a la population ?....
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