Les solutions de recharge sans fil des smartphones sont peu de choses, comparées aux systèmes sans fil de prochaine génération. Ainsi, des ingénieurs japonais cherchent à mettre au point un système qui pourrait envoyer de grandes quantités d'énergie électrique sur de très longues distances. La plupart des prototypes et des projets existants ont ceci en commun : tous cherchent à capter l’électricité du ciel pour la ramener sur terre.
L'objectif de ces recherches est de créer un énorme réseau solaire basé dans l’espace au-dessus de l’atmosphère, afin de ne pas dépendre des conditions météorologiques terrestres, de recueillir de grosses quantités d'énergie, et de l’envoyer en continu, par micro-ondes, vers des récepteurs installés sur terre. Pour l’instant, les prototypes sont encore très modestes, mais ils surpassent largement les systèmes de recharge sans fil pour smartphones et autres gadgets, disponibles actuellement.
Lors du salon Ceatec qui se tient du 4 au 7 octobre près de Tokyo, Space Systems J a montré les antennes qu'il utilise pour recevoir des transmissions micro-ondes à haute puissance. Ces antennes de forme plate appelées « rectenna » étaient calées sur la fréquence de 5,8 GHz utilisée dans ses tests. Space Systems J a réussi à transmettre de l’électricité sur une distance de 50 mètres environ à l'aide de son système. Mais, pour l’instant, les pertes d’énergie pendant le trajet sont considérables. Sur 1,8 kW envoyé depuis une antenne mesurant 1,2 m2, le constructeur a pu récupérer 340 watts sur une antenne de réception mesurant 2,6 x 2,3 m.
L’antenne de réception d'énergie sans fil « rectenna » présentée par Space Systems J au Ceatec, le 4 octobre 2016. (Crédit : Martyn Williams)
Mitsubishi Heavy Industries, une entreprise japonaise de construction mécanique, a entrepris des recherches similaires. L’an dernier, elle a réussi à envoyer 10 kW d’électricité sur une distance de 500 mètres, établissant à l’époque un nouveau record pour les chercheurs japonais. Pour y parvenir, le constructeur a utilisé un grand émetteur et plusieurs antennes réceptrices.
Un réseau de transmission d'énergie sans fil développé par Mitsubishi Heavy Industries, utilisé lors d’un test mené en 2015 au Japon. (Crédit : Mitsubishi Heavy Industries)
Plusieurs utilisations sont déjà envisagées, si la technologie continue à progresser. Elle peut par exemple servir à envoyer de l’électricité à courte distance autour des usines, ce qui permettrait de renouveler facilement les machines, les capteurs et les postes de travail sans avoir à tirer de nouveaux câbles d'alimentation. Une autre application potentielle serait d’utiliser des ballons pour envoyer de l’énergie vers des zones sinistrées, privées d’électricité à la suite de catastrophes naturelles. Elle pourrait aussi servir à envoyer de l’électricité depuis le sol vers un drone ou un objet du même genre pour le maintenir en l'air. Mais toutes ces applications sont très modestes par rapport au projet futuriste de panneaux solaires placés en orbite dont l’ambition est de capter de grandes quantités d’énergie à partir du soleil et de l'envoyer sur terre.
Le concept du futur réseau solaire spatial vu par un artiste. (Crédit Space Systems J)
Avant d’en arriver là, il reste un bon chemin à parcourir, le principal défi étant de réduire les pertes d’énergie au cours de la transmission. L'agence spatiale japonaise, qui travaille sur le concept, admet que l'idée de capter l'énergie solaire dans l'espace n’est pas nouvelle. Des projets similaires menés par des chercheurs d'autres pays n’ont pas perduré en raison du manque de soutien politique. Néanmoins, l'agence spatiale continue à inciter les chercheurs à travailler sur la technologie. Même si l’agence reste réaliste. « Il faudra beaucoup de temps et d’efforts pour surmonter les nombreux obstacles avant d’arriver à créer un système d'alimentation solaire spatiale vraiment conséquent », a reconnu l’agence japonaise.
Pas mal... un rendement de 20%, pour rapatrier de l’énergie elle même collectée avec un rendement de 20% par des cellules photovoltaïques... On vient juste de re-démontrer que transférer de l’anergie électromagnétique (telle que la lumière par exemple) est entaché d'un rendement de 20... il reste donc maintenant à ces guignol quelques décennies pour comprendre que les cellules photovoltaïques récupèrent justement de l’énergie électromagnétique directement, la lumière du soleil... pas besoin de la transformer deux fois :-)
Signaler un abusIl faut espérer que l'ONU ne laissera pas installer cette potentielle arme de destruction massive !
Signaler un abusMême les pays pacifistes pourraient se faire pirater l'installation par des terroristes...
Les japonais avaient déjà présenter ce type de projet il y a qq années... J'espère que cette folie sera arrêtée avant d'aller trop loin...
extension de Visiteur9645: et quand des hackers prennent la main sur la station et redirigent le faiceau vers une ville, une foret ou les champs d'un pays tiers?
Signaler un abuset l'impact sur la couche d'ozone (perforation par le rayon projeté?) et le réchauffement climatique (impact du puissant rayon)?
interessant autant qu'effrayant.
Réponse à vVisiteur9644 : c'est à peu près les remarques faites (très franco-françaises) lors du lancement de la 1ère voiture électrique fin 19ème, début 20ème siècle....
Signaler un abusQue ce passe-t-il lorsqu'on traverse le faisceau ? On est grillé façon pop-corn ?
Signaler un abusVoila ou devraient aller les milliards jetés dans l'armement pour tuer des innocents!!!!
Signaler un abusnous sommes vraiment fiere de ce travail qu est representre pour nous des miracles sur terre , tres bn courage , cette article montre que vous donnez bcp d'afforts et d'ailleurs felicitations pour ca .
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