« Defend Our Network ». En sous-titrant ainsi son évènement barcelonais du 22 septembre dédiés aux systèmes d’impression, HP avait quelque peu intrigué. Mais avant d’éclairer nos lanternes, la firme de Palo Alto a d’abord fait dans le classique. Alors que HP avait annoncé une semaine avant cet évènement le renouvellement de sa gamme d’imprimante LaserJet 400 orientée pour les PME et les PMI, ce fut au tour de la gamme LaserJet 500 de bénéficier d’un rafraichissement. Les MFP d’entreprises LaserJet 527z et 577z ainsi que le SFP monochrome 506x font ainsi leur arrivée.
En une semaine, HP a annoncé le renouvellement de ses gammes LaserJet 400 et LaserJet 500.
Ces trois produits reprennent les innovations introduites sur les gammes 400 quelques jours plus tôt. Ils bénéficient ainsi des toners Jetintelligence qui apportent, en moyenne, des gains de vitesse de 46% à l’impression de la première page en sortie de veille et 71% pour la copie recto-verso. La taille des imprimantes a également été réduite de 25%. En revanche, ce lifting ne s’est pas accompagné de fonctionnalités inédites, liées à l’impression. En effet, c’est sur la sécurité que HP a souhaité axer le débat. « 47% des entreprises n’adressent pas les problématiques de sécurité liées aux imprimantes, or, 55% d’entres-elles estiment que les risques liés aux systèmes d’impression vont augmenter de façon critique dans les douze prochains mois », a exposé, en début de conférence, Patricia Titus, RSSI de la Ponemon Institute qui a réalisé cette étude pour le compte du constructeur.
Trois solutions de sécurité intégrées
« Nos clients ont besoin de protéger leurs périphériques mais pensent peu aux imprimantes qui, elles-mêmes, sont peu sécurisées », enchérit Michael Smetana, vice président de la divisions LaserJet et des solutions entreprise de HP EMEA. Ainsi, la firme de Palo Alto a souhaité intégré directement une couche de sécurité logiciel dans ses machines. Elles voient ainsi arriver le Sure Start. Cette fonctionnalité assure, à l’allumage, une analyse complète du Bios et lance une ré-initialisation depuis une partition sécurisée si celui-ci est compromis. À cela s’ajoute le Whitelisting qui apporte une authentification permanente des firmwares. En cas d’incompatibilité, là encore, l’imprimante s’arrête et les microcodes sont remis à jour automatiquement. Une alerte est également envoyé à la personne en charge du réseau via les solutions de monitoring utilisées. Pour compléter, HP à également mis en place Run-Time Intrusion Detection. Développé en partenariat avec Red Balloon Security, la solution arrête l’imprimante et l’isole du réseau en cas d’intrusion malveillante. Là encore, une alerte est émise à destination de l’opérateur réseau.
En cas d'intrusion, la solution Intrusion Detection arrête immédiatement l'imprimante et publie un message d'alerte à l'attention des utilisateurs et du responsable réseau.
En outre, ces solution embarquées ne sont pas dédiées uniquement aux LaserJet 500 fraichement présentées. Si HP les démocratisera bien évidemment sur les modèles à venir, les anciens systèmes du fabricant pourront profiter de certaines d’entre elles via des mises à jours de firmware. Dès cet hiver, les SFP LaserJet M604, M605, M606, M552 et M553 bénéficierons du Sure Start, du Whitelisting et de l’Intrusion Detection. Une partie des modèles des gammes LaserJet et OfficeJet (jet d’encre) sortie depuis 2010 bénéficierons pour leur part que du Whitelisting et d’Intrusion Detection à la même date. « La puissance de leur processeur ne permettait pas la mise en place de la solution Sure Start », explique Michael Smetana.
Le split HP, l’occasion de s’ouvrir
À travers cette démarche, HP souhaite surtout se concentrer sur la sécurité des périphériques en lui même, plus que sur la sécurité du réseau au sens large. « Il y a pour cela des outils de monitoring et des SIEM », fait remarquer Michael Smetana, en référence au produit maison, Arcsight. Reste qu’avec la scission du constructeur, ce dernier ne sera plus entre les mains de la même société que les imprimantes. Arcsight dépendra de Hewlett Packard Enterprise tandis que les systèmes d’impression incomberont en effet à HP Inc, avec toutes les complications que cela peut entrainer, tant du point de vue technique que commercial. « Nous allons bien évidemment travailler en priorité au développement de synergies avec Arcsight même si nous ne sommes plus dans la même entreprise. Toutefois, le split va aussi nous permettre de nous ouvrir plus facilement à d’autre fournisseurs de solution de sécurité comme Symantec ou IBM », déclare Michael Smetana.
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