C'est un tableau détonant que dresse le cabinet IDC des dépenses informatiques et télécoms en France dans le secteur de la santé. Globalement, elles progressent de 2% atteignant 2 milliards d'euros. Mais dans cette masse, on distingue une partie en hausse, les logiciels, et deux secteurs en baisse : les services et les matériels (sauf smartphones et tablettes). La croissance du secteur est donc réelle, mais faible et plus ralentie que les autres années.
Les logiciels concernés sont aussi bien les logiciels métiers, pour la gestion des cliniques, que ceux, gérant les infrastructures (stockage, sécurité, virtualisation, automatisation des infrastructures) ou bien les logiciels décisionnels. Ces logiciels assurent le quart des 2 milliards de la dépense totale du secteur, les logiciels de cliniques en assurent le quart de cette dépense logicielle, ceux pour l'infrastructure 20%, le décisionnel : 6%.
Le SaaS en retard
L'étude note surtout que le retard de la France n'est pas rattrapé sur plusieurs sujets emblématiques comme l'archivage d'imagerie médicale et le SaaS. En revanche, d'autres dossiers constituent des « bonnes surprises » selon les auteurs de l'étude, Silvia C Piai et Cyril Meunier, comme l'informatisation des blocs, la prescription électronique, les applications cliniques mobiles.
Pour l'avenir, IDC estime que les investissements devraient se porter sur la virtualisation du poste de travail, les serveurs d'application pour la mobilité clinique, la VoIP, la sécurité des terminaux, les accès, les réseaux, les solutions de gestion des terminaux.
Une dynamique de marché incontestable, toutefois, souligne IDC, le secteur fait face à deux complexités supplémentaires. D'une part, il se concentre ou plutôt continue de se concentrer côté prestataires. D'autre part, la décision passe de plus en plus à de nouvelles structures publiques : Syndicats inter-hospitaliers ou Groupements d'intérêt publics spécialisés.
Des dépenses IT contrastées dans la santé
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Depuis des années, le secteur de la santé est considéré comme particulièrement prometteur pour les technologies numériques. La réalité est plus décevante, du moins se montre-t-elle très contrastée.
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