Mardi dernier, l'agence de presse des étudiants iraniens (ISNA) a fait savoir qu'une infrastructure industrielle iranienne de la province méridionale de Hormuzgan (donnant sur le détroit d'Ormuz), une centrale électrique, avait été affectée par une cyberattaque. L'article, largement diffusé, faisait état de propos tenus par Ali Akbar Akhavan lors d'une conférence de presse. D'après une traduction du communiqué de l'ISNA publié par l'Agence France Presse, celui-ci a déclaré que le virus avait pénétré [les réseaux] de certaines industries manufacturières de la province de Hormuzgan, mais que des hackers avaient aidé à stopper sa progression. Selon la traduction diffusée par l'AFP, l'attaque qui ciblait, entre autres installations, la centrale électrique de Bandar Abbas Tavanir Co, avait eu lieu au cours des mois derniers et ressemblait à une attaque de type Stuxnet.
Mais, le jour même, l'AFP a publié un nouveau communiqué dans lequel M. Akhavan reprochait à l'ISNA d'avoir mal interprété ses propos. « Lors de la conférence de presse, nous avons annoncé que nous étions prêts à parer à d'éventuelles attaques qui viseraient les installations de Hormuzgan, mais les agences ont rapporté, à tort, que ces attaques avaient eu lieu et qu'elles avaient été déjouées », a déclaré le responsable de la défense civile iranienne à la télévision d'État, IRIB, selon ce que rapporte l'AFP.
Un premier différend en juillet
L'ISNA a riposté en publiant les fichiers MP3 des enregistrements de la conférence de presse avec les propos de M. Akhavan. L'agence a déclaré qu'elle maintenait son récit initial (le communiqué a été traduit par un traducteur en ligne). Plus tard encore, l'ISNA a publié un troisième article dans lequel - selon la retranscription fournie par un moteur de traduction- elle cite d'autres responsables iraniens qui confirment que des cyberattaques ont visé les centrales électriques de la région.
Ce n'est pas la première fois qu'un différend autour d'une cyberattaque visant des infrastructures oppose les médias et les responsables politiques iraniens. Fin juillet, un article avait rapporté qu'un virus informatique avait frappé l'Agence de l'énergie atomique iranienne et déclenchait la chanson « Thunderstruck » d'AC/DC à plein tube sur les ordinateurs infectés. Mais, la semaine suivante, Fereydoun Abbassi, le directeur de l'Agence de l'énergie atomique iranienne avait catégoriquement démenti l'information.
Il y a néanmoins une attaque que les autorités iraniennes ont bien confirmé. C'est celle causée par le ver Stuxnet. Les responsables avaient déclaré alors que le virus avait infecté 30 000 ordinateurs dans le pays, dont certains basés dans la centrale nucléaire de Bushehr. Cependant, les analystes de la sécurité informatique pensent que le ver Stuxnet a été écrit pour attaquer les systèmes de contrôle des centrifugeuses utilisées pour enrichir l'uranium dans un autre établissement nucléaire iranien, celui de Natanz.
Des déclarations autour d'une cyberattaque font polémique en Iran
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Réaction
Mardi, une agence de presse iranienne citant un responsable de la défense civile locale a rapporté qu'une centrale électrique située dans le sud de l'Iran avait été frappée par une cyber attaque. Mais depuis, ce responsable conteste la version de l'agence de presse et affirme qu'il a simplement déclaré que le pays était préparé à repousser les cyberattaques.
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