Mardi dernier, les autorités judiciaires américaines ont fait savoir que trois sites internet suspectés de distribuer illégalement des applications Android pour terminaux mobiles avaient été saisis. Selon le communiqué, c'est la première fois qu'une telle opération est menée contre des boutiques d'applications mobiles en ligne qui ne respectent pas le copyright. Le ministère de la Justice a précisé dans un communiqué qu'il avait exécuté l'ordonnance de saisie prononcée par des tribunaux fédéraux contre ces trois sites. L'opération a été menée conjointement entre le Federal Bureau of Investigation (FBI), le ministère de la Justice, et plusieurs bureaux d'avocats américains, et également des représentants officiels de la justice hollandaise et française. Les trois noms de domaine saisis - applanet.net, appbucket.net et snappzmarket.com - sont désormais sous le contrôle du gouvernement fédéral, et affichent un bandeau signifiant qu'ils ont été saisis.

Des milliers de copies d'applications saisies

« Dans la plupart des cas, les serveurs stockant les applications vendues par ces «boutiques en lignes alternatives » étaient hébergés dans d'autres pays », a indiqué le ministère de la Justice américaine dans un communiqué. Des partenaires judiciaires internationaux ont contribué à réunir des preuves ou à saisir des éléments stockés sur ces serveurs. « Pendant l'opération, des agents du FBI ont aussi téléchargé des milliers de copies d'applications mobiles populaires, normalement protégées par un copyright et distribuées sans l'accord des développeurs », a ajouté le ministère.

Mardi, dans le cadre de l'opération, les autorités fédérales ont mis à exécution neuf mandats de perquisition dans six districts localisés dans différents endroits dans le pays. « Les applications logicielles représentent une part de plus en plus importante de l'économie et de la culture créative de notre pays. Les autorités chargées de lutter contre la criminalité se sont engagées à travailler avec la justice pour protéger les créateurs d'applications et d'autres formes de propriété intellectuelle de ceux qui s'emploient à les voler », a déclaré Lanny A. Breuer, procureur général adjoint de la division criminelle du ministère de la Justice, cité dans le communiqué.