En direct de Las Vegas - Dell Technologies s’attelle à moderniser le datacenter pour concrétiser la transformation numérique. Dans le domaine du stockage, le fournisseur se prépare à l’avalanche de données que vont devoir traiter les prochaines générations d’applications en passant lui-même à la génération suivante sur ses baies flash haut de gamme VMax. C’est l’une des annonces phare de ce Dell Technologies World 2018 qui se tient cette semaine jusqu'au 3 mai. Baptisées PowerMax, ces baies sont bâties sur un design entièrement conçu pour le protocole NVMe (non-volatile memory express) créée pour accélérer le transfert de données avec la mémoire flash. « C’est le stockage tier 0 pour les applications de demain », nous a exposé en amont de la conférence Sam Grocott, senior vice-président, marketing, Infrastructure Solutions Group. Dell la présente comme la baie de stockage la plus rapide du moment, taillée pour les applications temps réel, dédiées à la génomique et à l’analytique, associées à l’IA, l’IoT ou la mobilité. La baie PowerMax supporte jusqu’à 10 millions d’IOPS (RRH 8k) dans sa version 8000.
Le module d'accélération des entrées/sorties du PowerMax présenté par les équipes de Dell à Las Vegas, lors de la keynote de Jeff Clarke, vice chairman, responsable des produits et des opérations de Dell Technologies. (Crédit : Dell)
« Le temps de réponse, très important pour ces futures applications, sera amélioré de 25 à 50% par rapport aux 500 ms des VMax all flash doté de SSD SAS et nous pourrons délivrer 150 Go/s sur un seul système avec, en plus, une amélioration des performances de densité multipliées par 3 avec 5 millions d’IOPS par rack et 125 000 IOPS par unité de rack », nous a détaillé Sam Grocott. Le PowerMax reprend l’architecture multi-contrôleur scale out active/active apportée avec VMax. Le NVMe maximise la puissance du multi-contrôleur de la baie flash et « ouvre la porte au prochain média disruptif avec le support de la SCM (storage class memory) qui, en termes de rapidité, se placera entre la DRAM volatile et la flash, en apportant du stockage persistant. Les 50% d’amélioration sur les temps de réponse concernent les configurations SCM de PowerMax qui seront disponibles ultérieurement.
Capacité de stockage autonome par ML
« L’un des éléments différentiateurs de cette architecture NVMe, c’est que nous nous appuyons sur le standard, contrairement à des technologies concurrentes qui ont pu livrer NVMe plus tôt », note le vice-président marketing. « Cela nous permettra de mettre à jour plus rapidement le système ». L’une des technologies clés autour de ces baies NVMe et qui est introduite pour la première fois, c’est un moteur d’apprentissage machine en temps réel au sein du système d’exploitation PowerMaxOS par lequel Dell EMC apporte des capacités de stockage autonome pour les applications. « Ce que permet la technologie de machine learning, c’est d’assurer que l’on place les données sur le bon média (flash ou SCM). Afin d’optimiser leur placement sur l’ensemble du système, on s’appuie à la fois sur l’historique et sur des informations collectées en temps réel », nous a expliqué Sam Grocott. « Pour donner une idée du type d’analyse prédictive que nous tirons en temps réel, nous pilotons de façon autonome plus de 6 milliards de décisions par jour pour maximiser la performance. L’utilisation du machine learning nous permet d’analyser plus de 425 milliards de jeux de données en temps réel à travers tous les systèmes déployés ».
Déduplication à la volée et compression 5:1
En termes de capacité, il est possible de démarrer avec un système de 13 teraoctets de capacité effective dans une configuration 10U. La solution existe en deux versions, le PowerMax 2000 (1,7 million d’IOPS) et le PowerMax 8000 (10 millions d’IOPS). La première peut monter jusqu’à 1 Po de capacité effective, avec 2 PowerBrick, la deuxième jusqu’à 4 Po par système avec 8 PowerBricks. La consommation électrique est réduite de 40% par rapport aux VMax actuels avec une densité multipliée par 2.
Le modèle 2000, solution d'entrée dans la famille PowerMax, permet de démarrer un système de 13 To effectifs dans 10U, ci-dessus exposé à Las Vegas. (Crédit : LMI/MG)
Le PowerMax reprend la technologie de déduplication à la volée introduite avec VMax et permet une compression des données jusqu’à 5:1 (3:1 en moyenne) qui permettront de stocker davantage de données. « L’avantage, c’est que cela n’a aucun impact sur le système », précise Sam Grocott. « Cela peut être activé ou pas au niveau de l’application ou pour l’ensemble du système et cela fonctionne avec l’ensemble des services de données mis en oeuvre ». Tous les logiciels disponibles sur les VMax se retrouvent sur les PowerMax, en deux versions, Essentials (SnapVX, non disruptive migration, QoS, Compression, dedupe, iCDM Basic) et Pro (RDF, eNAS, PowerPath, D@RE, iCDM Advanced, SRM).
Réplication native pour XtremeIO X2
Sur la partie stockage, une deuxième annonce concerne les solutions XtremeIO avec la mise à jour de la plateforme X2 et l’arrivée d’une solution d’entrée de gamme. « La réplication native est une fonctionnalité critique que nos clients nous demandent depuis des années », nous a expliqué Sam Grocott en rappelant que cette réplication tient compte des métadonnées et que seuls les changements intervenus dans les données sont envoyés au site de réplication cible afin de réduire la consommation de la bande passante. « On peut réduire jusqu’à 75% ou plus la bande passante par rapport au premier jeu de données ». Autre caractéristique des services ExtremeIO, le système n’est pas impacté pendant la réplication. Cette évolution de la plateforme X2 sera disponible le 3 mai.
Enfin, une solution X2 d’entrée de gamme va être proposée à un prix du $/Go effectif réduit de 55% par rapport à la ligne X1. Cette offre cible les entreprises du midmarket qui veulent pouvoir tirer parti de cette baie tout flash pour du VDI, pour des applications hautement virtualisées ou pour d’autres cas d’usage pouvant bénéficier de sa technologie de réduction des données.
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