La crise sanitaire a fait souffrir les réseaux. En confinant les gens chez eux et en basculant les salariés en télétravail, FAI, CDN et fournisseurs de cloud ont été très sollicités pendant cette période. Une étude de ThousandEyes, spécialiste de l’analyse réseau (acquis fin 2020 par Cisco), montre que les réseaux Internet à travers le monde ont connu une augmentation des perturbations sans précédent au cours des premiers mois de 2020.
Les pannes ont ainsi progressé de 63% en mars par rapport à la période pré-pandémique. Ce niveau est resté élevé jusqu’en juin (+45% par rapport à janvier). ThousandEyes constate que les FAI d’Amérique du Nord et de la zone APAC (Asie-Pacifique) ont particulièrement été touchés. 65% de pannes en plus en Amérique du Nord et 99% en Asie-Pacifique par rapport à janvier. Depuis juin, les niveaux de perturbation sont revenus à la normal.
L'augmentation des pannes a été nette à partir du mois de mars et a perduré jusqu'en juin. (Crédit Photo : ThousandEyes)
Les FAI ont été les plus touchés
Dans le détail, les FAI (en excluant la Chine) ont été les plus touchés par les interruptions avec plus de 4 500 incidents enregistrés entre janvier et juillet. Les réseaux des acteurs du cloud ont été davantage « épargnés » avec seulement 400 pannes recensées dans le monde. Les interruptions se sont focalisées sur le mois de mars (+44%), période de bascule dans le confinement pour plusieurs pays. A noter qu’en juin, ce taux de perturbation est reparti à la hausse avec +49%. On se souvient que Microsoft avait annoncé à la sortie du confinement avoir volontairement bridé les accès à Office 365 et Teams pour garantir une bonne qualité de service.
Nonobstant ces problèmes réseaux, l’Internet mondial a tenu le coup et réussi à maintenir la plupart des utilisateurs en ligne. Selon ThousandEyes, cette résistance montre la capacité de résilience, la flexibilité et l’agilité des opérateurs à s’adapter aux évènements exceptionnels. En montrant que les fournisseurs de cloud ont moins été touchés par les pannes, le rapport envoie un signal aux entreprises encore en réflexion sur la migration vers le cloud.
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