Porté par la montée de la digitalisation, le secteur du numérique devrait continuer de recruter avec des disparités selon les différentes spécialités du marché. Une étude réalisée en France* par le cabinet Aravati montre qu'en raison de sa maturité technologique, le secteur du e-commerce sort grand gagnant de cette crise, avec une activité en hausse de 20% et une croissance de 12% de ses recrutements. Le succès de la vente en ligne (+45% de transactions), et le développement du drive (19% de nouveaux utilisateurs et 30% d’entre eux ayant conservé l’habitude post confinement) contribueront à participer à la bonne tenue du marché de l’emploi dans les prochaines années.
Autre secteur porteur: celui de l’analyse des données, domaine où les data scientists et data engineers voient le nombre de propositions progresser de 11%. Du côté des compétences autour d’UX / UI, les volumes se maintiennent à 6% en particulier pour des profils d’experts. L’étude relève en parallèle une stabilité de la rémunération moyenne des product owners et product managers (+3% d’offres) après 2 années de forte augmentation. S’agissant des professions liées au marketing digital, les recrutements et salaires devraient se maintenir sur les postes les plus spécialisés et techniques (acquisition mobile, SEO, leviers payants…) et se tasser sur les disciplines plus généralistes.
Un marché moins favorable pour les cadres dirigeants
Une augmentation probable des annonces sur certaines catégories de métiers avec des rémunérations qui toutefois n’augmenteront pas sont également à prévoir dans les domaines du content marketing et du social média. Autre élément clé de cette enquête: le ralentissement de la mobilité externe a un impact sur le recrutement de profils de cadres dirigeants IT. En effet, l'incertitude actuelle conduit les entreprises à privilégier la mobilité interne et les exécutifs en poste à rechercher la stabilité. En conséquence, les rémunérations fixes restent globalement constantes, tandis que les variables liées aux résultats ont tendance logiquement à diminuer. A noter que 86 % des développeurs français interrogés dans le cadre de l’étude déclarent être toujours employés à plein temps.
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