Petit à petit, D-Wave tisse sa toile dans l’informatique quantique. Le founisseur annonce la livraison de son troisième système Advantage. La machine est hébergée à l'Institut des sciences de l'information de l'Université de Californie du Sud à Marina Del Rey, en Californie. Les deux autres équipements sont au siège de D-Wave à Burnaby, en Colombie-Britannique au Canada, et au centre de supercalculateurs Forschungszentrum Jülich, en Allemagne.
D-Wave entend bien ouvrir ses systèmes aux entreprises en proposant ses services via le cloud. Pour son troisième système, la société mise à la fois sur son cloud Leap et le service Braket d’AWS. Des outils de codage et des modèles seront mis à disposition des développeurs et des analystes pour se familiariser avec l’informatique quantique. Dans ce cadre, D-Wave a amélioré son solveur hybride CQM (Constrained Quadratic Model) disponible en mode service dans le cloud pour trouver des solutions optimales aux problèmes impliquant des variables continues, alors qu'il ne pouvait auparavant traiter que des entiers et d'autres types de données discrètes.
La course au qubits est lancée
L’Advantage de D-Wave compte plus de 5 000 qubits, ce qui semble le placer en tête de ses rivaux dans le quantique. Notamment IBM qui a annoncé cette semaine son intention de construire un machine dotée de 4 000 qubits d’ici 2025. Mais attention, car tous les qubits ne se valent pas tous. Tout dépend de la technologie utilisée. D-Wave se sert du quantique recuit, alors que la plupart des autres entreprises, IBM, Quantinuum (une filiale de Honeywell), Rigetti Computing et IonQ, travaillent sur une approche basée sur les portes quantiques. A noter que D-Wave a indiqué en octobre dernier avoir commencé à faire des recherches sur les portes quantiques.
Chacune de ces technologies disposent d’avantages et d’inconvénients en fonction des sujets. Selon Murray Thom, vice-président de la gestion des produits chez D-Wave, les systèmes à base de portes seront capables de traiter simultanément de plus grandes quantités de données que les systèmes de recuit quantique. « Cela sera très important dans des applications telles que la simulation de la chimie quantique, ou si vous travaillez avec des équations différentielles ». D'autre part, le recuit quantique fonctionne bien pour les problèmes d'optimisation où l'objectif est de trouver un maximum de solutions dans un paysage varié dans un temps court.
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