L'ombre des cybermenaces plane sur le monde. En Europe, les grandes capitales ne sont bien sûr pas épargnées par les risques cyber, comme le montre la dernière enquête réalisée par Trend Micro avec le moteur de recherche de vulnérabilités Shodan. En tête des villes d'Europe de l'Ouest les plus exposées aux cyber-risques, on trouve Berlin (avec près de 2,81 millions de systèmes IT à risque), devant Londres (2,53 millions de systèmes exposés) et Madrid (avec près d'1,37 million d'actifs informatiques vulnérables). Paris s'en sort cependant plutôt bien en n'apparaissant qu'à la 7e place du classement des grandes villes européennes les plus menacées. « L'exposition aux risques pour certaines capitales comme Amsterdam, Berlin et Lisbonne est proportionnellement plus grande que pour d'autres villes comme Paris, Athènes et Rome pour lesquelles nous nous attendions à un niveau d'exposition plus élevé », indique Trend Micro.
Concernant la capitale française, l'étude estime à un peu moins de 417 000 le nombre de systèmes informatiques exposés à des risques. Dans une étude complémentaire spécifique à la France, on en apprend un peu plus sur les types d'infrastructures logicielles et matérielles concernées. « Les systèmes Linux comptent pour plus de la moitié des OS tournant sur des terminaux exposés », peut-on lire dans l'étude. « Cela peut être attribué aux serveurs Apache, Nginx et terminaux IoT trouvés par Shodan ».
Les webcams, véritables nids à vulnérabilités
Parmi les terminaux les plus vulnérables aux cybermenaces en France arrivent en tête les webcams, suivies par les pare-feux, les terminaux WAP, devant les routeurs, les systèmes d'impression et les téléphones IP. « Bien qu'il y ait peu de téléphones VoIP, d'imprimantes et de systèmes PBX exposés, le fait qu'ils soient ouverts peut être inquiétant. En particulier, les cybercriminels peuvent s'en servir pour leurs activités frauduleuses comme le voice phishing ou encore les attaques par déni de service téléphonique », indique l'étude.
Un palmarès des villes françaises les plus exposées aux cybermenaces est aussi présenté dans l'étude. Un classement à prendre avec du recul, ce dernier se basant sur l'analyse du nombre de systèmes IT qui se révèle être - très - proportionnel à la taille de la ville. Sans surprise, Paris arrive en tête avec, donc, près de 417 000 systèmes à risque, loin devant Marseille (32 153 systèmes à risque), Lyon (26 421 systèmes à risque), Toulouse (17 803 systèmes à risque) et Nantes (16 021 systèmes à risque).
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