La start-up Cyanogen, qui propose un système d'exploitation mobile dérivé de Google Android (un fork), amorce un virage stratégique tant au niveau de son organigramme que de son approche technologique. Dans un billet de blog, la jeune pousse de Palo Alto a annoncé que son cofondateur et CEO Kirt McMaster serait remplacé par son COO Lior Tal. Il conservera ses fonctions de président du conseil d’administration. L’autre cofondateur de Cyanogen, Steve Kondik, quitte également son poste de CTO pour devenir Chief Science Officer.
Outre ces remaniements, l’entreprise a indiqué être passée d’un système complet d’OS mobile dérivé -qui a séduit plusieurs fabricants de terminaux mobiles - comme Alcatel, Wileyfox, BQ, Yu, ZUK ou OnePlus. Wileyfox, Micromax, Lenovo, ou BQ - à un programme modulaire. Avec ce nouveau modèle, l’entreprise promet plus de liberté à ses partenaires fabricants de smartphones qui pourront proposer des smartphones Android personnalisables en utilisant différentes parties de Cyanogen OS via des modules dynamiques (MOD) avec la ROM de leur choix, en particulier sur un terminal Android. Aucun détail n'a cependant été précisé concernant le support des versions existantes de Cyanogen OS.
Une entreprise dans la tourmente
La société espère qu’avec cette approche, les fabricants d'appareils ne souhaitant pas payer le prix fort pour Cyanogen OS pourront choisir de n’intégrer que certains de ses éléments. En parallèle, l'entreprise a décidé d’ouvrir ses services d’apprentissage automatique dans le cloud aux développeurs. Cyanogen passe une étape difficile. En juin, certaines sources avaient indiqué que l'entreprise s’apprêtait à licencier 20% de ses effectifs, soit une trentaine de personnes sur les 136 composant la masse salariale du groupe. Début 2015, elle avait créé la surprise en annonçant une levée de fonds de 80 millions de dollars à laquelle Twitter Ventures, Qualcomm, Telefonica ou encore Rupert Murdoch avait participé.
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