Il y a longtemps qu’IBM n’avait pas aligné deux trimestres consécutifs en croissance (3 ans en fait). C’est effectivement le cas avec un deuxième trimestre fiscal qui a vu les revenus de la société augmenter de 3% par rapport à l’année dernière. Le chiffre d’affaires s’établit à 18,75 Md$, un niveau supérieur aux attentes des analystes financiers qui tablaient sur 18,29 Md$. Le bénéfice net progresse de 7% sur un an pour atteindre 2,33 dollars par action.
Dans le détail, la croissance a été portée par la division « cloud et logiciels cognitifs » qui comprend Red Hat. Elle a généré 6,1 Md$ de revenus en progression de 6%. Cette unité fera l’objet d’une attention particulière dans les prochains mois après l’annonce récente du départ du président d’IBM et ancien CEO de Red Hat, Jim Whitehurst. En tout cas, la filiale reste une pépite avec des revenus en hausse de 17% ce trimestre. Le CEO Arvind Krishna a précisé que l’accent mise par la firme sur le cloud hybride, une stratégie sous-tendue par Red Hat porte ses fruits. « Le cloud hybride est plus qu’une stratégie, c’est une réalité pour nos clients », assure-t-il. « Aujourd’hui, plus de 2 300 clients se servent de la plateforme de cloud hybride d’IBM, soit 4 fois plus qu’au moment du rachat de Red Hat », ajoute le dirigeant.
Succès pour les Cloud Paks et baisse de l’activité Systems
Il met en avant le succès des Cloud Paks, qui sont un ensemble de solutions intégrées pour des projets de cloud hybride. Dévoilés en août 2019, ils se déclinés en différentes versions : Cloud Pak for Data, for Applications, for Integration, for Automation et for Multicloud Management. Depuis Big Blue a fait évoluer son offre pour adresser les questions de sécurité, l’hyperautomatisation, ainsi que la 5G et l'Edge. Toujours sur le cloud, la division Global Business Services a vu ses revenus croître de 10% pour atteindre 4,3 Md$ et dispose d’un portefeuille de 9,2 Md$ de contrats de service au cours du trimestre.
Si l’activité cloud dans son ensemble affiche une forte progression, la branche Systems (comprenant la partie matériel) voit son chiffre d’affaires reculer de 10,2 % à 1,7 Md$. La branche mainframe et les systèmes Z déclinent de 13%, alors que les solutions de stockage régressent de 10%. Enfin, la division Global Technology Services qui sera transformée en une société baptisée Kyndryl à la fin de l’année, a vu son chiffre d’affaires resté stable à 6,3 Md$.
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