La machine est lancée pour Atos : elle vient d’annoncer la vente de son activité Unify au canadien Mitel. « Ceci constitue une nouvelle étape dans la mise en œuvre du programme de cession d'AtoS tel qu'annoncé en juin 2022 » indique la SSII française. Une étape que l’on peut qualifier de décisive puisqu’elle rapproche la société de son objectif d'environ 700 millions d'euros fixé il y a 7 mois. Son activité Unify rassemble des solutions de communications unifiées sur site, une déclinaison cloud en mode UCaaS et CCaaS pour les centres d'appel. Initialement, la SSII a mis la main sur Unify, une joint-venture créée entre The Gores Group et Siemens, pour 340 millions d'euros en 2015. Avec un chiffre d'affaires actuel d'environ 550 millions d'euros et près de 3 000 employés dans le monde, Unify fournit une large gamme de services gérés et professionnels, desservant environ 40 millions d'utilisateurs dans 90 pays. En mettant la main sur cette activité, Mitel disposera d’un portefeuille d’activité solide et d’une présence internationale. En effet le rapprochement d’Unify et Mitel devrait toucher « plus de 75 millions d’utilisateurs dans le monde » précise Atos.
« Unify a été un pionnier dans le secteur des communications unifiées et nos entreprises partagent une passion commune pour l'innovation axée sur la résolution des besoins réels des clients en matière de communications » a déclaré dans un communiqué Tarun Loomba, président et CEO de Mitel. Il ajoute que la combinaison des deux sociétés apportera une échelle, une expertise et des capacités supplémentaires dans un marché très concurrentiel. Parmi les acteurs de ce marché, on trouve des opérateurs télécoms comme Bouygues Telecom, mais aussi des pure players comme Fuze ou Destiny par exemple.
De son côté, Diane Galbe, directrice générale adjointe en charge des fonctions support et des projets stratégiques chez Atos, ajoute qu’il s’agit d’un « témoignage supplémentaire que nous réalisons notre ambitieux plan de transformation à un rythme soutenu ». La transaction doit encore être « soumise à la consultation des organes représentatifs des employés concernés et à d'autres approbations réglementaires habituelles », précise l'ESN. La clôture étant prévue au cours du second semestre 2023. Le montant de l'opération n'a pas été communiqué.
Encore une cession d'activité française qui part à l'étranger.
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