Vous le savez sans doute déjà mais, depuis quelques années, les coulisses des navigateurs et des sites web que l’on utilise et consulte tous les jours ont subi des changements importants. Voici quelques explications sur cette transition du web vers le HTML 5.
Retour sur l’histoire
Pendant longtemps, la plupart des sites web ont utilisé la technologie Flash d’Adobe pour proposer des médias et du contenu interactif en ligne. Le plug-in Flash couvrait de nombreuses utilisations, pour la vidéo, l’audio ou pour jouer à des jeux simples toujours plus nombreux. En 2010, Steve Jobs écrit une lettre intitulée « Mon opinion sur Flash » dans laquelle il explique pourquoi Apple a décidé de ne pas supporter Flash sur ses iPhone, iPad, et iPod, estimant que le HTML 5 serait la technologie d’avenir. Ses raisons étaient simples : Flash était la première cause de plantage des Mac, il réduisait la durée de vie de la batterie, c’était un système fermé, et les mises à jour d’Adobe se faisaient attendre trop longtemps. Par contre, le HTML 5 était un standard ouvert, adapté à l'ère moderne et s’imposait de manière évidente pour les appareils mobiles. À l'époque, on estimait que 75 % du contenu vidéo sur le web était basé sur Flash et cette position était très marginale. En 2011, Adobe a annoncé l’arrêt du développement de Flash pour mobile et son repli sur le HTML 5. En 2017, l’éditeur a annoncé la fin de la distribution et du support de Flash en 2020. Voilà comment le HTML 5 s'est finalement imposé.
Mais qu'est-ce donc que le HTML 5 ?
Le HTML pour Hyper Text Markup Language est le code sur lequel s’appuient tous les sites web. Il sert à décrire la structure d'une page web, à définir la place des différents éléments et ce qu'ils font. Ce code existe depuis le début des années 90. Il a été conçu par Sir Tim Berners-Lee et il est devenu l'épine dorsale du World Wide Wide. Le HTML 5 en est la dernière itération. En plus des raffinements apportés au langage lui-même, il est désormais capable de gérer en natif la vidéo HD et l’audio sans plug-in. Il permet également aux développeurs de créer des applications web. Du fait de ses capacités de stockage hors ligne, le HTML 5 permet également à certaines applications Web de continuer à tourner dans le navigateur en cas de perte de connexion Internet. Par exemple, les Google Docs peuvent continuer à fonctionner hors ligne puis synchroniser les documents avec Google Drive quand la connexion est rétablie. La géolocalisation est un autre avantage du HTML 5 : elle permet de livrer des recherches localisées et autres informations de proximité aux applications Web. Mais sans doute, la caractéristique la plus importante du HTML 5 concerne sa nature multiplateforme : un site développé en HTML 5 pourra tourner de la même manière sur tous les navigateurs, que l’on soit sous Windows, OS X, Android ou iOS. Le HTML 5 ne prend pas en charge tout le travail lui-même : il utilise le CSS3 (Cascading Style Sheets) pour définir l'apparence d'une page, laissant JavaScript s'occuper de l’aspect interactif.
Comment obtenir le HTML 5 ?
À un degré ou à un autre, les principaux navigateurs - Chrome, Firefox, Opera, Safari, Edge et Internet Explorer - utilisent désormais le HTML 5. L’utilisateur n’a pas besoin de savoir s’il utilise ou non le HTML 5, et l'usine à contenu tourne à plein régime sans se préoccuper du processus. Car la révolution a déjà commencé et l'avenir, dans ce domaine, s'annonce prometteur.
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