C'est dans un quartier verdoyant et calme de Palo Alto, au sein même de la maison familiale de Steve Jobs, que le cambrioleur avait en juillet dernier commis un larcin dont il se souviendra. Alors que la propriété, en travaux, était inoccupée, le voleur s'était introduit dans le domicile de l'ex-patron d'Apple avant d'y dérober prêt de 60 000$ de biens, dont une quantité impressionnante de matériel Apple (Trois iPad, un Mac mini, deux iMac, trois iPod, deux iPhone, un MacBook et une Apple TV. Sans attendre, les forces de police de Palo Alto avait alors demandé l'aide informatique du Rapid Enforcement Allied Computer Team (React), une organisation basée à San Jose et spécialisée dans la cybercriminalité.
Un cambrioleur peu discret
Dès son implication dans l'affaire, l'équipe REACT a pu avoir accès aux systèmes informatiques de l'entreprise afin d'y récupérer la liste des numéros de série des appareils volés. De son côté, la firme affirmait que l'un des iPad volés s'était connecté aux serveurs de l'entreprise peu après le cambriolage.
Une affirmation confirmée par la suite; le terminal tentait en fait une restauration du système d'exploitation depuis une adresse IP fournie par AT&T. C'est en creusant cette piste que les enquêteurs ont découverts qu'un autre iPad s'était connecté à partir de la même adresse IP à 8h10 le 17 juillet, avant le cambriolage, puis une nouvelle fois a 13h56 le 20 juillet. Cet iPad n'était pas suspecté volé mais les informations du compte iTunes lui étant liées ont donné de précieuses informations aux policiers...
La demeure de Steve Jobs à Palo Alto cambriolée en juillet dernier par Karim McFarlin
Un iPad vendu à un clown
Guidés par les informations fournies par AT&T, les enquêteurs ont finalement atterri à Alameda, dans la baie de San Francisco. A cet adresse, Karim McFarlin, principal suspect de l'affaire, honorait les factures pour les services Internet d'AT&T. Sur une période de cinq jours, les enquêteurs ont ainsi enregistré l'activité de M. McFarlin sur l'ensemble des terminaux dérobés. Le 2 août, les policiers entrent dans l'appartement du suspect et découvrent l'un des iMac volés sur sa table de la cuisine. Ils récupéreront d'autres iPad auprès de personnes associées à M. McFarlin, dont un clown, Kenneth Kahn, ami du voleur. Celui qui se fait appeler Kenny le clown utilisait l'iPad pour mettre en musique ses prestations de rue... Le clown, qui a utilisé l'iPad durant trois ou quatre jours, assure qu'il ignorait que l'appareil était l'objet d'un larcin.
Un butin impressionant
Dans un entretien ultérieur avec Karim McFarlin, ce dernier a admis être entré par effraction dans la maison en escaladant les échafaudages présents autour de celle-ci après avoir trouvé une clé de secours dans le garage de la propriété. M. McFarlin, qui a déclaré avoir des problèmes d'argent, a écrit une lettre d'excuses en admettant qu'il avait cambriolé la maison de Steve Jobs et les biens volés, mais qu'il l'avait fait parce qu'il était désespéré. Le présumé coupable comparaît ces jours ci devant le tribunal.
Comment la police a retrouvé le cambrioleur de Steve Jobs
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Réaction
Trois iPad, un Mac mini, deux iMac, trois iPod, deux iPhone, un MacBook, une Apple TV et des bijoux, c'est l'impressionnant butin dérobé par Karim McFarlin au domicile familiale de Steve Jobs. Mais le cambrioleur ne sera pas allé bien loin. Après s'être connecté à iTunes avec le matériel volé, la police l'a rapidement localisé...
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