La France compte 3 millions de freelances, un développement exponentiel notamment lié à la digitalisation et au télétravail que la crise du covid-19 n’a fait que renforcer. Surfant sur cette vague depuis 2016, Comet est une plateforme qui s’est donnée le défi de connecter des freelances informaticiens sur des projets en moins de 48 heures. Cette start-up, co-fondée par Arnaud Aubry, Valentin Cordier, Charles Thomas et Joseph Wiel et présidée par Eric Didier, revendique une communauté de près de 10 000 professionnels IT qui travaillent pour plus de 1 000 entreprises, essentiellement des grands comptes, dont 35% de groupes du CAC 40 (Renault, LVMH, Société Générale, BNP Paribas, Allianz…). A son actif, on trouve aussi des structures de plus petite taille (Yuka, Believe, PayFit). Une levée de 11 millions réalisée en 2018, a permis à la société d’amorcer un virage en direction des grands groupes industriels. « D’un côté, les candidats, sursollicités sont en position de force sur le marché de l’emploi IT et ont l’embarras du choix au niveau des missions », nous a confié Eric Didier, président de Comet.
« De l’autre, les entreprises de grande taille et leurs partenaires SSII ont des difficultés à sourcer des expertises précises pour accélérer leurs projets IT, avec des ressources qui les quittent fréquemment après leur trois mois de préavis », a-t-il ajouté. Pour rectifier le tir, des missions de 11 mois en moyenne, pré-qualifiées par les chargés de comptes de la marketplace sont proposées automatiquement aux candidats via un algorithme de matching maison. L’accélération de la mise en relation s’effectue par le biais d’un système de qualification qui détermine précisément les compétences, mais aussi les aspirations de chaque freelance (temps de travail, jour de repos souhaité, etc.) inscrit dans la communauté. Côté demande, les entreprises déposent leurs missions sur la plateforme pour se voir recommander les trois profils les plus adaptés à leurs besoins en moins de deux jours.
Un éventail de services d'accompagnement
De plus, parce qu’exercer en solo nécessite de porter plusieurs casquettes, le site met à disposition des candidats une panoplie d’outils moyennant une participation. Au menu, un service d’affacturage garantissant un paiement à la fin de chaque mois de mission et diverses prestations : assurance RC Pro (responsabilité civile professionnelle) pour les métiers du numérique, une mutuelle, un compte bancaire professionnel, des garanties logement, un accès à des espaces de coworking ou du portage salarial. La place de marché propose également divers dispositifs de soutien aux freelances pour gérer leur comptabilité, connaître les questions juridiques, continuer de se former et trouver des clients. « Nos travailleurs indépendants peuvent s’appuyer sur une communauté de 10 000 spécialistes du numérique avec lesquels ils peuvent échanger sur des sujets techniques ou liés au style de vie, et sur des aspects sociaux », détaille le dirigeant.
En parallèle, une solution de mentoring donne la possibilité à n'importe quel freelance de recevoir ou donner des cours dans la communauté. Le président de Comet apparaît confiant pour l’avenir. Après avoir récolté 16 millions d’euros depuis sa création et réalisé 14 trimestres consécutifs de croissance (+ 20% par trimestre) sa société prévoit d’engranger 45 millions de chiffre d’affaires en 2021 et ainsi s’approcher de la rentabilité. En 2022, la structure table sur 80 à 100 millions d’euros de revenus et plus d’une dizaine de recrutements. Regroupant actuellement 50 collaborateurs, elle a installé son siège social à Paris et a ouvert deux agences supplémentaires à Lyon et à Lille durant le premier semestre 2021.
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