Livrée cette semaine par Micro Focus, la plateforme de développement Visual Cobol R3 permet de créer des applications Cobol qui pourront ensuite être exploitées dans le cloud Azure, sans qu'il soit nécessaire de les réécrire. Pour cette version, l'éditeur a beaucoup travaillé à rapprocher le langage conçu pour les mainframes des environnements informatiques actuels, a expliqué Peter Anderton (en photo), directeur des solutions produits de Micro Focus. A telle enseigne que, selon lui, ce langage historique peut constituer un choix viable pour de nouveaux projets.
Il sera également bientôt possible de faire tourner des programmes Cobol dans une machine virtuelle Java (JVM), avec Visual Cobol R4 prévu pour mai prochain. L'éditeur a en effet développé un compilateur convertissant le code Cobol en bytecode Java pour qu'il puisse tourner sur n'importe quelle JVM. « La technologie est là, mais on ne peut pas encore l'exploiter à 100% », précise Peter Anderton. Toutefois, la R3 permet d'ores et déjà de commencer à travailler dans cette optique. « Dès maintenant, il est possible de juxtaposer Cobol et Java. L'interopérabilité entre les deux est tellement facile à réaliser. Vous pouvez donc bâtir des applications composites en choisissant le langage le mieux adapté à chacune des composantes ».
Visual Studio 2010, tremplin vers Azure
En utilisant l'environnement de Micro Focus, un développeur peut écrire une application en Cobol et la faire tourner, sans la modifier, sous Unix ou Linux, dans une instance ouverte sur Azure, dans un environnement Microsoft .Net 4.0, ou sur une machine virtuelle Java, affirme le directeur produit. La précédente version de Visual Cobol pouvait déjà être exploitée depuis Visual Studio 2010, de Microsoft. Avec R3, les développeurs peuvent aussi y recourir depuis l'environnement de développement intégré Eclipse. Pour les applications destinées à Azure, l'offre tire parti des capacités de Visual Studio 2010 de publier une application vers le cloud.
Avec Visual Cobol R3, les développeurs travaillant sous Linux et Unix peuvent écrire le code sur leur poste, puis le compiler et le débugger sur une machine distante ; une fonctionnalité baptisée Development Hub par Micro Focus. Sur cette version de la plateforme, l'éditeur a également étendu les fonctions de base de Cobol avec un ensemble d'appels de type C# et Java, avec l'idée que cela facilitera l'utilisation du langage par les familiers de Java et C#.
220 milliards de lignes de code en production
Créé en 1959, Cobol a été créé pour simplifier l'écriture de programmes en se servant d'une syntaxe plus accessible par les non-programmeurs. Un nombre très important d'applications ainsi conçues sont toujours à l'oeuvre aujourd'hui sur les mainframes et sur d'autres systèmes. Micro Focus les estime à 220 milliards de lignes de code. En dépit du fait qu'il soit connoté vieilli, « il permet de manipuler rapidement des structures de fichiers simples et de réaliser des opérations sur des jeux de données très volumineux », rappelle Peter Anderton. Il offre aussi une précision numérique encore difficile à obtenir avec d'autres langages. Par exemple, il peut effectuer des opérations mathématiques jusqu'à 38 décimales avec troncature. » Cobol est également facile à apprendre. « C'est l'un des plus faciles à comprendre », affirme le directeur produit de Micro Focus.
Illustration : Peter Anderton, directeur des solutions produits de Micro Focus (en haut)
Capture d'écran de Visual Cobol R3 (Cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Cobol fait irruption dans le cloud Azure et les JVM
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Avec la mise à jour de Visual Cobol, Micro Focus donne le choix des outils de développement (Visual Studio 2010 pour Windows, .Net, Eclipse pour Windows, JavaFX, HTML 5...) et permet de porter les applications ainsi créées dans des environnements Unix, Linux, dans une machine virtuelle Java ou dans le cloud Azure de Microsoft.
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