Les temps semblent durs pour les acteurs historiques du big data et des distributions Hadoop. Quelques heures après l'annonce de MapR de fermer son siège et licencier 122 personnes, c'est au tour d'un autre poids lourd du secteur, Cloudera, de se réorganiser. Bien que de moindre ampleur, cette dernière reste significative puisqu'elle marque le départ de son CEO, Tom Reilly, aux manettes de la société depuis juin 2014 et à l'origine de la fusion avec Hortonworks. Pour lui succéder, c'est Martin Cole, actuel président du conseil d'administration du groupe, qui a été choisi. Ce dernier rentrera en fonction, par interim, à compter du 1 août 2019, le temps de préparer la passation de pouvoir.
Les raisons de cette rupture n'ont pas été officiellement annoncées. Le communiqué de presse qui accompagne cette nouvelle se contente d'ailleurs plutôt de « lancer de fleurs » entre les deux dirigeants qu'autre chose. L'explication de ce remaniement pourrait quand même s'expliquer. Tout d'abord, cette séparation intervient 9 mois après l'annonce du rachat de Cloudera par Hortonworks, et il n'est pas rare de voir le top management être remis en cause après une telle opération.
Une action qui dévisse, un résultat net en berne
Ensuite, Tom Reilly a été le grand architecte de l'entrée en bourse de Cloudera qui, après de longs mois de suspense, a enfin franchi le Rubicon en avril 2017. Oui mais voilà, depuis cette introduction, l'action a connu plus de bas que de hauts et son cours a été divisé par deux en passant de près de 18 dollars à moins de 9 aujourd'hui. Rien que sur les 5 derniers jours, le cours a d'ailleurs glissé de plus de 7%.
Enfin, la présentation des derniers résultats trimestriels de l'entreprise comporte quelques points noirs : si le chiffre d'affaires est ressorti en forte hausse (+81,3%) à 187,5 M$, il semble bien avoir été moins élevé qu'escompté. « Au premier trimestre, certains clients ont choisi de différer le renouvellement et l'expansion de leurs contrats en prévision de la sortie de la nouvelle plate-forme », a expliqué Tom Reilly. Outre des revenus inférieurs aux attentes, le trimestre écoulé a aussi été marqué par une chute du résultat net qui s'est enfoncé dans le rouge (-103,1 M$ versus 52,3 M$).
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