« Après avoir beaucoup expliqué notre vision du cloud computing, nous avons observé un tournant. Fin 2010, on est passé du quoi au comment » nous a expliqué Virginie Hass d'IBM. Le cabinet d'études IDC abonde dans ce sens en indiquant que les dépenses dans le cloud représentent aujourd'hui 15% des dépenses informatiques des entreprises et passeront à 17% en 2015. « Une large majorité de nos clients ont une démarche cloud et, à l'exception des fournisseurs de services cloud, à travers 3 étapes bien distinctes ».
«1ère étape : des tests cloud sur des workloads simples à retour sur investissement rapide : des projets de test et développement, mais aussi du collaboratif. C'est clairement une démarche exploratoire.
2ème étape : L'adoption du SaaS pour accompagner une croissance rapide à l 'aide d'outils CRM. Beaucoup de PME y vont, car elles n'ont pas le budget pour une solution traditionnelle.
3ème étape : Transformer son système d'informations pour accompagner évolution de son business ».
À titre d'exemple, la dirigeante d'IBM cite le travail réalisé par l'université de Bari en Italie pour mettre à la disposition des pêcheurs de la ville des postes de travail virtualisés pour entrer le plus rapidement possible leur pêche du jour sur une plate-forme de marché local reposant sur un cloud. « Nous croyons que nos clients vont utiliser les moyens du cloud pour les mettre au service d'autres. Et si la majorité des investissements va aujourd'hui sur des solutions de type cloud privé, nos clients vont tout d'abord sur des clouds publics pour essayer la technologie. » Interrogé sur les différentes dans les marchés émergents, Virginie Haas explique volontiers que ces derniers voient dans le cloud un moyen d'accéder à des technologies qu'ils ne peuvent pas toujours se payer.
Une offre cloud computing sur 3 niveaux
Selon la vice-présidente, IBM accompagne les clients qu'elle que soit le modèle et attend un chiffre d'affaires de 7 milliards de dollars dans le cloud dont 3 milliards de nouveau business. Une partie de l'activité traditionnelle de Big Blue basculant logiquement sur cette plate-forme. Pour accompagner ses clients, IBM met en avant ses 13 labs disséminés à travers le monde. La France accueille par exemple à La Gaude, un centre cloud spécialisé dans l'industrie. Six datacenters à l'architecture commune sont répartis à travers le monde pour assurer une couverture horaire complète et un service 24/7 : deux aux États-Unis, un au Canada, un en Allemagne, un à Tokyo et un petit dernier à Singapour qui représente un investissement de 36 millions de dollars.
L'offre cloud d'IBM se décompose en trois niveaux :
- Le matériel avec CloudBurst pour les clients finaux ou les fournisseurs de service cloud, concurrent des plates-formes HP BladeSystem Matrix, Oracle On Demand, Dell Virtual Integrated System (VIS) ou encore VCE VBlock.
- Le cloud public d'IBM, reposant sur les six datacenters, concurrent des solutions Amazon EC2 et Microsoft Windows Azure, pour toutes les applications Tiers3 et Tiers4.
- Enfin, les solutions verticales pour les opérateurs télécoms et les SSII proposant une plate-forme de services cloud.
IBM est d'ailleurs le premier utilisateur de ses datacenters pour ses propres services cloud notamment en terme de recherche et développement.
Illustration principale : Virginie Haas, vice-présidente chez IBM GTS en charge de la stratégie et des ventes cloud.
Cloud computing : IBM se distingue avec une offre globale
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À l'occasion du salon In the business, notamment consacrée au cloud computing, nous avons rencontré Virginie Hass, vice-présidente chez IBM GTS en charge de la stratégie et des ventes cloud. L'occasion de faire le point sur la stratégie cloud de Big Blue.
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