Pour s’affranchir des générations de couches hardware, Citigroup a choisi le stockage défini par logiciel pour construire une infrastructure qui pourrait durer 25 ans. « La société de services financiers a besoin de transformer son architecture de stockage pour faire face à des demandes en nombre et en évolution croissants », a déclaré Dan Maslowski, responsable mondial des systèmes de stockage chez Citi et ancien directeur de l’ingénierie chez DataDirect Networks et Sun. En simplifiant son architecture dispersée dans 21 datatcenters avec des mainframes en cours d’éradication, Citigroup pense réduire ses dépenses opérationnelles, imputables pour l’essentiel à ses coûts de stockage. « Les besoins en stockage de Citigroup augmentent tellement vite que, si l’entreprise ne parvient pas à en réduire le coût, ces dépenses mobiliseront la totalité de son budget informatique d’ici quelques années », a encore déclaré mardi Dan Maslowski lors de la Storage Developer Conference qui se tenait du 19 au 22 septembre à Santa Clara, Californie. « Nous n’arrivons pas à répondre assez rapidement aux besoins en matière de demande et de capacité. Plus important encore, nous ne pouvons pas le faire à un coût assez intéressant pour nos clients », a encore déclaré le responsable mondial des systèmes de stockage et d'ingénierie.
Par ailleurs, la mise à l’échelle a ses limites. L’entreprise financière ne peut plus gérer correctement ses 50 000 points de stockage répartis partout dans le monde. Il lui serait par exemple impossible de faire intervenir manuellement un administrateur sur chaque point de stockage en cas de besoin. À première vue, les clouds publics offrent une alternative qui semble moins coûteuse et plus flexible que ce que Citigroup peut offrir à ses clients internes. Mais Dan Maslowski estime que les clouds publics ne sont pas aussi bon marché qu’ils en ont l’air si l’on prend en compte le coût de la migration des données hors de ces clouds. La solution de Citigroup consiste à émuler le service de certains fournisseurs de cloud et de fournir des services équivalent : les utilisateurs commandent simplement des niveaux de capacité et de service, sans se soucier de l'infrastructure sous-jacente.
Des serveurs standards comme base matérielle
Pour y parvenir, le groupe financier a mis en place une architecture logicielle complète, que l’entreprise pourra conserver pendant 25 ans, en utilisant une configuration matérielle standard qu’elle remplacera à quelques années d’intervalle pour profiter des évolutions technologiques. La solution utilisera le meilleur matériel disponible, mais son logiciel restera capable de fonctionner avec n’importe quel équipement. La base hardware de Citigroup comporte 1 To de RAM, 28 cœurs processeurs, entre 4 et 12 pétaoctets de stockage flash, et probablement quelques disques durs à plateau. Le groupe prévoit de déployer 28 unités de ce genre dans les années qui viennent. « À ce jour, l'entreprise est passée de zéro stockage défini par logiciel à plus de 20 pétaoctets déployés dans trois régions du monde. Là où ces infrastructures ont été installées, le coût du stockage a été réduit de 60 % », a affirmé Dan Maslowski.
Même si ce genre de solution est destiné à simplifier les choses, un projet comme celui-ci comporte des défis. En premier lieu, il faut trouver les bonnes personnes. Dan Maslowski a dit qu’il recrutait actuellement des experts qui avaient déjà travaillé chez de gros fournisseurs de cloud. « Il y a de la concurrence ». Mais dans l’immédiat, « le plus gros défi concerne le logiciel », a déclaré le responsable mondial des systèmes de stockage et d'ingénierie. « Son équipe ne pourra pas apprendre à utiliser tous les outils logiciels propriétaires et à se familiariser avec toutes les interfaces utilisateurs livrées avec le hardware », a-t-il déclaré. C’est pourquoi Citigroup a demandé à tous les fournisseurs avec lesquels il travaille d’adopter l’API qu’il a développé. « Cette normalisation des interfaces me facilite grandement la tâche », a reconnu Dan Maslowski. Mais, ce dernier doit aussi consacrer du temps à rassurer ceux qui résistent au changement, y compris les administrateurs de stockage qui ont construit leur carrière en développant leur expertise sur certains types de matériel. « Tout le monde ne comprend pas l’avantage et la valeur de cette solution, et elle effraie encore pas mal de gens aujourd’hui », a-t-il conclu. Reste que le responsable technique a été avare en détails, notamment sur les solutions logicielles retenues pour assurer le fonctionnement de sa plate-forme de stockage.
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Signaler un abusvoir aussi OpenIndiana successeur de OpenSolaris
Signaler un abusCherchez des références comme "s304013-Open-Storage-Zfs-Comstar"
Signaler un abusSerait-ce basé sur l'Open Source comme ZFS ? (Dan Maslowski est un ancien directeur technique chez Sun qui avait pour ambition de fournir Solaris et ZFS en Open Source)
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