Après Intel qui a annoncé la suppression de 15 000 postes, c’est au tour de Cisco de présenter un plan social concernant 7% de sa masse salariale, soit environ 6 000 personnes. Tout comme le fondeur, l'équipementier a présenté des résultats financiers en retrait pour son quatrième fiscal. Les revenus du fournisseur ont chuté de 10% pour atteindre 13,6 Md$ contre 15,2 Md$ à la même période l’année précédente. Le bénéfice net a chuté de 45% à 2,2 Md $ contre 4 Md$ il y a un an. Dans le détail, les revenus du réseau ont chuté de 28 % à 6,8 Md$, tandis que les revenus de la sécurité ont augmenté de 81 % à 1,8 Md$ et ceux issus de la collaboration sont restés stables à 1 Md$.

Cisco n’a pas donné de détails sur les postes qui seront supprimés et quelles sont les régions touchées. Ce plan social devrait coûter environ 1 Md $ à la société. A l’occasion d’une conférence téléphonique, Scott Heren, directeur financier de Cisco a indiqué que cette restructuration ne visait pas à réduire les coûts, mais à « trouver des gains d'efficacité dans l'ensemble de l'entreprise afin que nous puissions orienter davantage de ressources, comme nous l'avons fait l'année dernière [NDLR: le groupe a annoncé en février dernier une coupe de 4 200 emplois], vers les secteurs de croissance les plus rapides au sein de l'entreprise ». Il a ajouté que la société devrait réaliser des économies « en mettant davantage de travail dans des endroits à moindre coût ».

Cisco unifie réseau, sécurité et collaboration

Si le secteur de l’IA constitue un axe prioritaire pour Cisco, la société a décidé de fusionner ses activités réseau, sécurité et collaboration au sein d’une seule et même entité. Celle-ci est dirigée par Jeetu Patel, qui travaille chez Cisco depuis 4 ans et qui était auparavant chez Box avec le titre de directeur des produits et de la stratégie. Ce mouvement marque aussi le départ d’un membre historique du groupe. Jonathan Davidson – qui a passé 22 ans au total chez le fournisseur – a quitté son poste de vice-président exécutif et directeur général de l’activité réseau pour devenir conseiller du CEO Chuck Robbins.

Pour expliquer cette décision, le dirigeant a souligné que la « plus grande différenciation concurrentielle de la société sur le marché réside dans une intégration croisée profonde dans l'ensemble du portefeuille ». Pour lui, le rythme de l'innovation en matière d'IA et la combinaison croissante de la sécurité et du réseau nécessitent d’avoir « une seule entité leader ». Les solutions de Splunk devraient « le moment choisi » intégrer cette division unifiée. En ce qui concerne l’IA, les commandes liées à cette technologie ont représenté 1 Md$ lors du dernier exercice fiscale (se clôturant le 27 juillet) et devrait atteindre 1 Md$ sur le prochain exercice.