Le syndicat CICF Informatique et l'association professionnelle Munci ont décidé d'unir leurs forces pour faire entendre la voix des 50 000 TPE innovantes répertoriées dans les statistiques de l'INSEE. Les deux organismes ont estimé que les PME n'étaient pas les mieux représentées au Conseil d'administration de la fédération Syntec Numérique, qui selon eux, rassemblerait surtout des grosses SSII et des grands éditeurs de logiciels. Ils ont donc souhaité mieux organiser la défense des intérêts des petites structures et des solos et leur garantir une meilleure visibilité. La synergie produite entre les deux organismes aura notamment pour but de favoriser l'adhésion des travailleurs indépendants et des gérants de TPE (qui constituent 20% des 2 000 membres du Munci) à CICF Informatique. La mutualisation d'actions et d'expertises sur des dossiers pourra par exemple prendre la forme d'un référencement des petits prestataires ou d'une valorisation de leur expertise et certifications. « Nous développerons ensemble une offre de services à l'attention des adhérents de CICF Informatique », a indiqué Marie Prat, présidente du syndicat à l'occasion d'un point presse. « Il pourra s'agir d'effectuer de la veille professionnelle, de mettre en place des ateliers et des formations certifiantes en collaboration avec le Fafiec - l'organisme collecteur de la branche -, et avec le centre de formation professionnelle Iptic. Nous comptons également nouer des partenariats avec des éditeurs de logiciels et proposer des services juridiques à nos futurs adhérents. Enfin, nous travaillons conjointement à l'élaboration d'une Charte de bonnes pratiques des sociétés de prestations intellectuelles, de l'externalisation et de la relation clients-prestataires ».
Une réduction de 50% sur la première année de cotisation
A travers ce partenariat, le Munci entend offrir au CICF Informatique une présence renforcée sur son site. En contrepartie, le syndicat s'engage à offrir aux adhérents travailleurs indépendants de plus de 6 mois, une réduction de 50% sur la première année de cotisation à CICF Informatique, jusqu'au 31 décembre 2011. « En France, le statut des freelances est loin de celui adopté dans les pays anglo-saxons », déplore Régis Granarolo, président du Munci. Là-bas, la régie est surtout laissée aux indépendants qui ont davantage de moyens pour gérer plus efficacement leurs carrières que chez nous et dont les contrats sont passés en directs avec les clients ».
Pour lui, le secteur continue de subir un dé-référencement par les grands comptes au profit des grands prestataires généralistes. Cela signifie que les indépendants ont peu de possibilité de remporter un appel d'offres émanant de ces grands comptes. Le fondateur du Munci dénonce également l'intermédiation à outrance et le fait que les intermédiaires prennent des marges difficilement contrôlables.
Considérant la nécessité de promouvoir les qualités et l'expertise offertes par les TPE et les indépendants, et la vente de leurs prestations au juste prix, le CICF Informatique et le Munci initient une action collective en direction des grands comptes, publics et privés.
Les deux organisations ont décidé d'engager une saisine collective du médiateur national des relations inter-entreprises et de la sous-traitance sur les problèmes rencontrés par les petites entreprises sous-traitantes de prestations intellectuelles et de services informatiques.
Illustration : Régis Granarolo, président du Munci et Marie Prat, présidente de CICF
Informatique. Crédit photo : CICF Informatique
CICF Informatique et le Munci s'engagent à défendre les intérêts des indépendants
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Le syndicat professionnel CICF Informatique et l'association Munci proposeront aux indépendants et aux gérants de TPE informatiques des outils de veille, des ateliers, des formations labellisées et des services juridiques.
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Outre la forte érosion des marges, les conséquences de cette sous-traitance en cascade (ou "cascade de sous-traitance" / "sous-traitance à plusieurs niveaux") sont nombreuses tant pour le consultant freelance que pour le client :
Signaler un abus- dilution des responsabilités entre l'intermédiaire et le freelance
- risque juridique en cas de dissimulation du statut de freelance par l'intermédiaire
- risque de captation de propriété intellectuelle
- perte possible d'autonomie dans la MOA ou MOE
- perte possibles d'affaires ultérieures avec le client pour le consultant
Au final, pertes possibles de qualité, de confiance et surtout de budget pour le client...
Voir : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-les-freelances-it-tributaires-des-intermediaires-31983.html