En décidant de basculer d’une tarification par utilisateur à celle au nombre total d’employés sur la licence Java SE, Oracle n’a pas simplement soulevé une bronca de ceux qui allaient voir leur facture s’envoler. Il a aussi ouvert aussi la voie à la concurrence pour avancer leurs offres et séduire les utilisateurs. C’est le cas d’Eclipse : « je suis tombé sur la dernière liste des prix Java d’Oracle » a tweeté Mike Milinkovich, directeur exécutif de la Fondation Eclipse. Et d’ajouter, « Wow, je n’avais pas idée que Java était si cher ! Heureusement, vous pouvez télécharger gratuitement la distribution OpenJDK de Temurin entièrement compatible, soutenue par la communauté et certifiée pour sa qualité ». Le dirigeant publie le lien sur le programme Adoptium.
De son côté, Scott Seller, CEO d’Azul a estimé que cette modification tarifaire est « un choc majeur pour l’écosystème Java ». Pour lui, il s’agit d’un des rares cas où la tarification est découplée de la valeur induite par le logiciel. Et de vanter les mérites de la solution Java d’Azul, dont les tarifs sont basés sur le nombre de personnes l’utilisant réellement.
La part de marché d’Oracle sur Java s’érode
Pour mémoire, Oracle a précisé dans une FAQ que le nombre d’employés est défini comme le nombre réel de salariés, y compris ceux à temps plein, temps partiel et en interim, mais aussi les employés de partenaires travaillant pour l’entreprise. La licence dite Universal est faite pour une utilisation sur PC, serveurs et cloud.
Outre Eclipse et Azul, des sociétés comme Microsoft et Red Hat proposent également des distributions Java Standard. La part d'Oracle sur le marché de Java avait déjà chuté de façon vertigineuse, passant d'environ 75 % en 2020 à 34,48 % en 2022, selon le rapport 2022 State of the Java Ecosystem de New Relic. Oracle doit publier le 21 mars prochain le Java Development Kit (JDK) 20, sa prochaine version de Java standard.
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