D'après nos informations, le revendeur IT BtoB Compufirst a déposé le bilan à la fin de la semaine dernière. Le cas de l'entreprise devrait être soumis au tribunal de commerce dans les jours qui viennent. Le juge décidera si elle peut poursuivre son activité dans le cadre d'un plan de continuation ou doit être liquidée. Une offre de rachat aurait été présentée avant la déclaration de cessation de paiement mais n'aurait pas abouti. Début avril, la société montpelliéraine avait déjà perdu son PDG et cofondateur Lionel Vargel. Ce dernier s'est vu retirer ses fonctions par ses associés sur fond de désaccord quant au plan de restructuration à mettre en oeuvre pour tenter de sauver l'entreprise.
Deux années dans le rouge
Les déboires que Compufirst connaît aujourd'hui ont débuté en décembre dernier, lorsque les assureurs crédit ont émis une alerte sur son dossier. Deux mois après, ils ont purement et simplement coupé ses encours. Privée de ses capacités d'approvisionnement normales chez les grossistes, l'entreprise a donc rapidement connu la descente aux enfers, même si ses fournisseurs ont tenté de la soutenir autant que possible.
Les assureurs crédit semblent avoir pris leur décision sur la base des deux derniers exercices difficiles qu'a connus Compufirst. Depuis deux ans, la société perdait en effet de l'argent : -137 K€ de résultat net en 2017, -160 K€ en 2018. Cette dernière année pourtant, l'horizon semblait s'éclaircir. Le chiffre d'affaires avait renoué avec la croissance à 16,5 M€, et le creusement de la perte nette avait ralenti.
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