Le logiciel de supervision d’infrastructures informatiques de Centreon s’enrichit d’une fonction Remote Server pour couvrir les parcs informatiques hybrides et distribués. La solution qui permet d’interroger l’ensemble des équipements sur IP pour faire remonter les indicateurs pertinents de performance, déceler les pannes et les prédire, s’adresse à des entreprises de toute taille, de la PME au grand compte, évoluant dans tous les secteurs d’activité, nous a rappelé Julien Mathis, PDG Europe de Centreon et co-fondateur de la société en 2005 avec Romain Le Merlus.
L’éditeur français compte déjà 450 clients parmi lesquels Euler Hermès, Swiss Life, Airbus, Orange, BT, Air France, Canal Plus ou Stade de France. Ce dernier utilise Centreon pour contrôler le bon déroulement des événements qu’il accueille sur son site. « Aujourd’hui, avec les objets connectés, on peut aller chercher les informations partout pour s’assurer que tout fonctionne », souligne le PDG Europe de Centreon en rappelant que le logiciel, fourni en open source, dispose d’une version communautaire gratuite. « Nous l’étendons en ajoutant de la cartographie, de la corrélation business, du reporting avancé pour faire de la gestion prévisionnelle - du capacity planning - de l’analyse de performance des équipements et des équipes IT, ainsi que de l’analyse des environnements de virtualisation ». La solution se télécharge sous forme de packs de supervision et peut être aussitôt mise en route. Il suffit d’un quart d’heure pour la déployer, assure Julien Mathis. « Tout est fait dans Centreon pour que ce soit rapide, nous avons fait des connecteurs pour aller plus vite ». Le produit est aujourd’hui entièrement on-premise.
Davantage d'autonomie pour les équipes délocalisées
Avec Centreon, la configuration de la supervision et le contrôle des incidents se fait à partir d’un serveur central. Des sondes placées dans les serveurs distants collectent l’information nécessaires à la supervision. Désormais, avec le Remote Server ajouté à la version 18.10, des consoles intermédiaires peuvent être installées entre les sondes et le serveur central. Cela permettra aux entreprises de développer leurs activités multi-sites en apportant davantage d’autonomie à leurs équipes réparties sur différentes zones géographiques. Ainsi, en cas de coupure de réseau, par exemple pour une opération de maintenance, les équipes délocalisées peuvent continuer à disposer des vues de supervision et à intervenir librement, explique l’éditeur français. « C’était une demande très forte des utilisateurs », nous a indiqué Julien Mathis. Cette évolution s’adresse aussi aux sociétés de services d’infogérance. Tout en conservant la visibilité globale et consolidée nécessaire au pilotage de leurs contrats de services, elle leur permettra de partager de façon sécurisée les cockpits de supervision avec leurs différents clients. Chacun d’eux pourra ainsi disposer de sa propre console de supervision et, selon le cas, intervenir en collaboration avec l’infogérant.
Parmi les autres nouveautés de la version, le PDG signale aussi une refonte graphique et l’arrivée d’un nouveau système de versioning dans lequel 18 marque l’année et 10, le mois. Celui-ci s’accompagne d’un rythme un peu plus intense sur les sorties de versions, la prochaine étant prévue dans six mois sous le numéro 19-04.
Cap sur l'Amérique du Nord
D'un point de vue commercial et stratégique, Centreon cherche maintenant à conquérir le marché américain en commençant par le Canada. Le 2ème co-fondateur, Romain Le Merlus, s’est installé cet été à Toronto pour prendre le poste de CEO North America. La société y compte déjà 7 personnes. Cette implantation se fait à travers une stratégie indirecte. « Nous souhaitons développer les partenariats locaux, on ne peut pas être éloigné du client », explique Julien Mathis. En France, l’éditeur travaille avec GFI et Neurones ainsi qu’avec d’autres partenaires, de façon plus opportuniste. En dehors de ses visées outre-Atlantique, Centreon compte aussi s’étendre en Europe. Il attaque le Benelux par le Luxembourg, avec 3 partenaires. La Suisse viendra plus tard.
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