Talentsoft est l’une des belles plateformes SaaS d’innovation dans la gestion du capital humain développée en France, co-fondée il y a 14 ans par Jean-Stéphane Arcis, son PDG, Joël Bentolila, directeur technique, et Alexandre Pachulski, directeur produits. Ses actionnaires viennent d’entrer en négociations exclusives avec l’éditeur Cegid pour créer un leader européen sur les solutions de la paie et des ressources humaines dans le cloud, l’un des cinq marchés prioritaires de l’éditeur lyonnais présidé par Pascal Houillon. Pour le moment, les détails de la transaction restent confidentiels. Les actionnaires respectifs, Silver Lake pour Cegid (acquéreur de l’éditeur français en 2016), et Goldman Sachs pour Talentsoft, soulignent l’intérêt du rapprochement des deux offres, de même que Nicolas Dufourcq, DG de Bpifrance qui estime que ce « nouvel ensemble sera l’un des plus beaux fleurons français de la French Tech » qui continuera à se développer à l’international.
Pour Jean-Stéphane Arcis, PDG de Talentsoft (à gauche), ici au côté de Pascal Houillon, PDG de Cegid, les synergies entre les deux éditeurs sont « évidentes tant par les solutions que par les géographies dans lesquelles nous sommes présents ». (Crédit : Cegid)
Talentsoft rassemble 2 200 clients dans 130 pays, avec une forte présence en Europe du Nord. L’éditeur a constamment étendu son offre technologique et fonctionnelle à travers sa R&D, en la complétant par des acquisitions - l’an dernier, celle de Crafty et sa cartographie de compétences dynamique - et par l’ouverture aux développements tiers s’intégrant avec sa plateforme. Les nouveautés de cette dernière ont été régulièrement présentées lors de conférences européennes très suivies. Cegid de son côté est présent dans la péninsule ibérique, en Amérique du nord (il a notamment racheté Technomedia au Canada). Si l'acquisition a lieu, ce sera sa cinquième opération de croissance externe depuis le début de l'année. Parmi celles-ci, celle de Dhatim et de ses solutions d'automatisation des traitements sur les factures et les paies.
Cette concentration des éditeurs est normale et historique... elle permet à des éditeurs dont les modules de gestion des talents sont fragiles par rapport à la concurrence de s'améliorer.
Signaler un abusC'est le cas du rapprochement de SF avec SAP (plus simple pour SAP de faire de la croissance externe que de développer un produit SaaS aussi abouti que SF).
Cegid souffrait d'un module de gestion des talents en retard par rapport à la concurrence.
Déjà par le passé Cegid voulais renforcer son offre de gestion des talents avec l'absorbions de Technomedia (logicielle en perte de vitesse sur le marché).
L'acquisition de Talentsoft par Cegid permettra de s'aligner avec les Géants du marché que sont Oracle et SAP.