Comme anticipé par de nombreux analystes, Apple a présenté son système de paiement mobile. Baptisée Apple Pay, la solution profite de partenariats avec les grands émetteurs de cartes de crédit - American Express, Master Card et Visa - représentant 83% des achats par carte sur sol américain. La firme à la pomme s'est également associée à plusieurs grandes chaînes de commerce étasuniennes permettant de réaliser des paiements dans quelque 200 000 commerces équipés en terminaux NFC. Apple Pay sera disponible aux États-Unis à partir d'octobre pour les détenteurs d'iPhone 6. Aucune date de lancement dans d'autres régions n'a pour l'heure été annoncée.
Intégré à Passbook, la solution Apple Pay permettra de stocker diverses cartes de débit et de crédit. Apple profitera dès le départ des cartes de crédit associées à ses quelque 800 millions de comptes iTunes. L'originalité du système Apple Pay est qu'il s'agit en fait de deux solutions de paiement.
Paiement sans contact
Premièrement, les moyens de paiement enregistrés pourront servir à effectuer des achats sans contact dans des commerces équipés de terminaux de paiement NFC. Dans ce domaine, Apple Pay se positionne comme concurrent aux portemonnaies NFC déjà proposés par Google (Google Wallet), des opérateurs (Softcard) ou des chaînes commerciales (CurrentC). Si rien n'indique qu'Apple réussira à généraliser le paiement sans contact, la firme pourrait disposer d'un atout pour convaincre les commerces. Selon Enrique Velasco-Castillo, Digital Economy Analyst chez Analysys Mason, «Apple a peut-être négocié des frais de transaction moins élevés avec les émetteurs de cartes de crédit, et pourrait offrir cette réduction aux commerçants».
Deuxièmement, Apple Pay pourra être employé pour des achats d'e-commerce via les apps de l'iPhone (m-commerce). Au moyen d'une API, les développeurs pourront en effet proposer à leurs utilisateurs d'acheter des biens et services d'un clic, sans avoir à fournir leurs données de paiement et de livraison. Dans ce second secteur, le principal concurrent n'est autre que Paypal et les chances d'Apple sont grandes. «Ouvrir son service de cette manière est susceptible de contribuer à cimenter la position d'Apple au centre d'un écosystème de paiement plus large supportant une plus grande gamme de services », estime Gilles Ubaghs, Senior Analyst, Financial Services Technology chez Ovum.
Paiement sécurisé
Dans sa présentation, Apple a insisté sur la sécurité de sa solution de paiement. L'iPhone 6 intègre ainsi un élément hardware sécurisé sur lequel un identifiant unique pour chaque mode de paiement sera stocké et chiffré. Lors de chaque transaction, l'utilisateur s'authentifiera à l'aide de son empreinte digitale (TouchID) et l'appareil ne révélera qu'un numéro à usage unique (token), de sorte que le commerce ne verra aucun détail de la carte de crédit ou de son détenteur. Apple promet aussi de ne pas collecter l'historique des achats effectués via sa solution. Enfin, la fonction de paiement pourra être désactivée à distance via l'app My iPhone en cas de perte ou de vol.
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Ce que réserve Apple avec son système de paiement mobile
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En annonçant l'Apple Pay, la firme de Cupertino veut permettre aux clients d'effectuer à la fois des paiements sans contact dans les boutiques physiques mais également des achats depuis les apps mobiles installées sur son iPhone.
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