C'est un fait : Chrome règne en maître ! D'après l'évaluation de l'activité des navigateurs mesurée chaque mois par le fournisseur d'analyse Net Application, Chrome détient deux tiers du marché mondial des navigateurs, devançant largement toutes les solutions concurrentes. Donc, quand Chrome parle, les gens écoutent. C'est vrai aussi de tout ce qui entoure la sortie de chaque mise à jour du navigateur, lorsque Google communique ce qu'il prévoit de faire dans les prochaines versions. En effet, à chaque mise à jour, la firme de Mountain View publie un ensemble de notes destinées aux entreprises dans lesquelles on trouve des détails sur les ajouts, les substitutions, les améliorations et les modifications à venir dans le navigateur. Voici une synthèse de ce l'on trouve dans les derniers articles les plus importants parus dans la rubrique intitulée « Qu'y a-t-il dans la dernière mise à jour de Chrome ? » crée par nos confrères de Computerworld. Mais, comme Google le rappelle à chaque fois, ces évolutions sont susceptibles d'êtes revues ou retardées avant de faire leur apparition dans une future preview Stable du navigateur, ou tout simplement annulées. A bon entendeur...
Chrome 75 : Les résultats de recherche de Drive dans la barre d'adresse
« Lors de la saisie d'une recherche dans la barre d'adresse, les utilisateurs verront les résultats de Google Drive, y compris les PDF, Google Sheets, Docs et Slides », a indiqué brièvement Google. Mais il est possible d'étoffer un peu plus ce que cela veut dire en terme de fonctionnalité. En mars, Google a lancé des tests d'intégration entre Chrome et Drive pour les abonnements G Suite Business, Enterprise et Enterprise for Education (ce bêta test nécessite Chrome 69 ou une version ultérieure). La future modalité de recherche dans la barre d'adresse sera quelque peu différente. Les tests de Chrome 75 Dev effectués par nos confrères de Computerworld - après avoir activé l'option « Omnibox Google Drive Document Suggestions » - ont montré que dans les correspondances suggérées dans la barre d'adresse n'apparaissaient que des fichiers PDF et Google Docs/Sheets/Slides récemment consultés. En d'autres termes, la fonctionnalité Chrome 75 semble être un sous-ensemble, bien qu'imparfait, de ce qui est déjà en cours de test pour les abonnés de G Suite. Mais elle sera disponible pour tous les utilisateurs Chrome ayant du contenu dans Google Drive. On peut supposer que Chrome 75 suggérera les résultats de Google Drive pour les documents récemment consultés.
Plus de possibilité de suspendre l'isolation de site
Dévoilée fin 2017 dans Chrome 63, l'isolation de site est une technologie défensive qui sépare les pages des sites en différents processus. Chaque processus s'exécute dans un « bac à sable » qui restreint les actions du dit processus, l'objectif étant d'isoler les logiciels malveillants du navigateur et de l'ensemble de l'OS sur lequel tourne le périphérique. L'isolation de site a été mise en place progressivement jusqu'à la mi-2018, et depuis cette date, la technologie est active pour pratiquement tous les utilisateurs de Chrome. Jusque-là, seuls les appareils gérés pouvaient suspendre l'isolation de site. Mais à partir de Chrome 75 - dont la livraison est prévue pour le 4 juin - ce ne sera plus possible de s'en exclure. « Nous avons résolu les problèmes signalés et, à partir de Chrome 75, nous supprimerons la possibilité de suspendre l'isolation de site sur un desktop en utilisant les politiques « SitePerProcess » ou « IsolateOrigins » », a déclaré Google.
Retour vers une version antérieure
« Google va ajouter un processus de retour en arrière pour les entreprises qui souhaitent revenir à une version plus ancienne de Chrome », a déclaré l'entreprise. « Sous Windows, Chrome 75 inclura une politique qui permettra aux administrateurs de revenir à une version précédente de Chrome », a ainsi déclaré Google. La fonctionnalité ne sera disponible que pour les clients utilisant les stratégies de groupe de Windows pour gérer Chrome. « L'ajout d'une politique d'application RollbackToTargetVersion va permettre aux administrateurs d'activer le rollback en accord avec la politique TargetVersionPrefix existante », a encore déclaré Google. La raison la plus probable pour laquelle une entreprise voudrait revenir à une version antérieure de Chrome serait que le dernier navigateur pose problème, comme une mauvaise compatibilité des applications critiques ou des problèmes de workflow.
Google a été catégorique sur le fait que le retour en arrière devait être le dernier recours pour l'IT de l'entreprise. « Cette option est considérée comme un mécanisme d'urgence et doit être utilisée avec prudence », a mis en garde l'entreprise. « Le choix de revenir à une version antérieure peut exposer les utilisateurs à des problèmes de sécurité connus. Cette option sera appliquée à vos propres risques ». Google recommande vivement l'activation de la fonction de synchronisation du navigateur ou, alternativement, de la fonction Profils d'itinérance (Roaming User Profiles), qui permettent aux utilisateurs de retrouver leurs signets, mots de passe, extensions et préférences quand ils se connectent depuis des périphériques différents. A défaut, Google prévient que les données synchronisées à partir des versions ultérieures ne seront pas utilisables par les éditions antérieures. Mais « une version ultérieure améliorera l'expérience du rollback en préservant les états des utilisateurs pendant le processus », a précisé Google, de sorte que les profils de synchronisation et d'itinérance ne seront plus nécessaires.
Chrome 76 : Flash, bloqué par défaut
Il y a deux ans environ, Adobe avait annoncé le retrait définitif de son player Flash pour 2020, une application qui, à bien des égards, a fait du web ce qu'il est aujourd'hui. Les éditeurs de navigateurs comme Google ont expliqué ensuite comment ils comptaient mettre fin au support de Flash. Même si pendant des années Google a limité le rayon d'action de Flash - fin 2016, il a été désactivé par défaut et n'était autorisé que pour quelques sites comme Amazon, Facebook et YouTube - à partir de cet été, Chrome bloquera complètement Flash. Dans Chrome 76, dont la sortie est prévue le 30 juillet, Flash sera désactivé par défaut. Les utilisateurs pourront encore par défaut paramétrer le navigateur pour « Demander avant d'utiliser Flash ». Mais, en décembre 2020, Google mettra fin à tout support de Flash et le retirera du projet Chromium. Par contre, les entreprises pourront continuer à contrôler l'usage de Flash via les politiques « DefaultPluginsSetting », « PluginsAllowedForUrls » et « PluginsBlockedForUrls ».
..."Ce que Google prépare pour Chrome 75 et 76"...Terrible ! C'est un peu comme s'il fallait se réjouir de se faire m..tracer encore plus en profondeur...
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