L'avenir de Pierre Danon en tant que numéro deux de Capgemini est, pour le moins, incertain.
Arrivé dans le groupe en novembre 2004, en provenance de BT, Danon a souvent été présenté comme l'un des dauphins du PDG Paul Hermelin. Il s'est illustré en appliquant avec succès à Capgemini les principes de réduction des coûts qu'il avait mis en place naguère pour l'opérateur britannique. Après moins d'un an passé au sein de Capgemini, Danon paraît avoir eu soif de promotion et s'est porté candidat au poste de numéro un du groupe hôtelier Accor, en remplacement de Jean-Marc Espalioux.
L'affaire semblait bien engagée pour le prétendant, dont le grand oral devant le conseil de surveillance d'Accor avait séduit les pontes. Mais Pierre Danon a subi la farouche volonté du fondateur Gérard Pélisson de voir son neveu occuper le poste d'Espalioux, au risque de faire passer le processus de recrutement pour une pantalonnade aux yeux des observateurs. Selon le journal Le Monde, Pélisson aurait téléphoné à Serge Kampf, le fondateur de Capgemini, afin de l'informer de la candidature de Danon. Si ce dernier a finalement mis un terme à ses ambitions hôtelières, il doit maintenant subir les conséquences de son escapade, qui aurait fortement déplu à Hermelin et Kampf. Le retour au bercail risque d'être délicat à négocier.
D'après une dépêche Reuters citant un proche du dossier, « Paul Hermelin est déterminé à se séparer de Pierre Danon. La décision pourrait être prise dès cette semaine ». Le quotidien du soir va dans le même sens en révélant que Danon a été reçu par Kampf « pour négocier son départ de la société ».
Capgemini : les jours de Danon seraient comptés
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