Nous savons à présent pourquoi la plate-forme Windows Phone a été un des grands absents de la keynote d’ouverture de la Build 2016 à San Francisco mercredi dernier. Les terminaux mobiles issus du rachat de Nokia Mobiles en 2013 - une des plus grandes erreurs de Steve Ballmer - sont pour le moment sortis de l’écran radar de Microsoft. La question, bien sûr, est donc le savoir s’ils peuvent y revenir.
« Nous allons faire des choses cool avec des mobiles, mais, cette année, les mobiles sont une partie importante de notre famille mais pas la pointe de la lance », a déclaré le responsable de la plate-forme Windows Terry Myerson au site The Verge. « Nous sommes pleinement engagés sur le format d’écran 4 pouces, […] et je l'espère susciter l'intérêt des développeurs l'année prochaine. Il n'y a pas de déni au sujet de l'importance de ce facteur de forme, mais pour Microsoft avec Windows et pour notre plate-forme, ce n’est pas nécessairement la bonne où être leader ».
Les terminaux Windows Mobile ne pèsent plus que 1,1% sur le marché des smartphones selon la dernière estimation du Gartner.
Les commentaires du dirigeant Myerson claquent comme une gifle aux joues des rares clients Lumia, les salariés du Crédit agricole par exemple vont perdre leur BlackBerry au profit de terminaux Windows Phone. Malgré ces rares conquêtes, la part de marché de Microsoft est aujourd’hui tombée à la moitié de celle de l’exercice précédent. Et presque tout le monde sait que les smartphones Windows représentent environ 1% du marché mondial (voir tableau du Gartner ci-dessus). Une véritable descente aux enfers pour la firme de Redmond. Microsoft a même indiqué qu'il allait fermer son compte Lumia Voices sur Twitter plus tôt cette semaine. Faute de succès et d’intérêt des utilisateurs, Microsoft préfère aujourd’hui concentrer ses ressources en ingénierie matérielle sur des appareils comme les tablettes Surface et le casque de réalité virtuelle HoloLens.
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