Sans doute échaudé par l'échec des négociations auprès de Qualcomm en vue de lui faire accepter une proposition de rachat à hauteur de 130 milliards de dollars, Broadcom est revenu à la charge. Le fournisseur de semiconduteurs asiatique vient ainsi de relever son offre en proposant non plus 70 mais 80 dollars par action, revalorisant mécaniquement sa proposition initiale à 145 milliards de dollars d'après le Financial Times. Cette dernière tient par ailleurs compte d'une reprise de dette à hauteur de 25 milliards de dollars liée à l'acquisition en cours de NXP.
D'après des sources proches du dossier, le CEO de Broadcom, Hock Tan, serait déterminé à ce que sa proposition de rachat aboutisse par le biais d'une OPA amicale. Pour preuve de ses bonnes intentions, ce dernier serait ainsi prêt à retirer de l'accord de rachat une clause permettant de remplacer le conseil d'administration actuel de Qualcomm par un nouveau nommé par Broadcom. Jusqu'à présent, les dirigeants de Qualcomm ont toujours mis en avant la démarche opportuniste de Broadcom et pointé un prix d'achat par action sous valorisé, mais pas seulement. Un autre problème serait lié à un problème de concentration qui pourrait être bloqué, ou tout du moins entravé et ralenti, par les autorités réglementaires.
Si l'acquisition de Qualcomm par Broadcom se confirme, elle deviendra la plus grande jamais effectuée dans le secteur IT, loin devant les 67 milliards de dollars déboursés par Dell pour mettre la main sur EMC. Et au passage reléguer au rang d'opération quasi anecdotique le rachat par Broadcom de Brocade en novembre 2016 pour un montant de 5,5 milliards de dollars...
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