A partir du 10 avril, les conditions pour obtenir des licences VMware changent. Les partenaires comme Arrow ont été informés en amont pour prévenir les clients de ces changements. A cette date, Broadcom indique que le nombre de cœurs minimum pour les nouvelles licences VMware passera de 16 à 72 cœurs. Cela signifie que si un client possède un serveur mono-processeur avec 8 cœurs, il était auparavant facturé pour 16 cœurs, il le sera dorénavant pour 72 cœurs.
Une stratégie qui va pénaliser les petites et moyennes entreprises ne disposant pas de grands parcs de serveurs. Leur facture va mécaniquement augmenter. Par contre, les grands comptes disposant de clusters de serveurs plus étendus ne seront pas touchés comme le souligne le message envoyé par Arrow : « si un client possède 5 serveurs biprocesseurs de 16 cœurs chacun (soit 160 cœurs), VMware by Broadcom licenciera 160 cœurs ». Cette politique s’inscrit dans la volonté de Broadcom de privilégier le portefeuille de grands comptes plus rémunérateur.
Des pénalités pour presser au renouvellement de contrat
En parallèle de cette évolution, le message ajoute une autre mauvaise nouvelle cette fois-ci pour les clients qui n’auraient pas renouvelé leur contrat à la date anniversaire. Ils se verront appliqués des pénalités pouvant représenter 20 % du prix de la première année de souscription et seront appliquées rétroactivement. Broadcom met donc une pression supplémentaire sur les entreprises qui négocient le pourcentage d’augmentation pour continuer sur VMware. On se souvient que certains comme Thales n’avait pas hésité à passer par la case justice pour faire valoir leurs droits.
Ces deux annonces devraient encourager certains clients à réfléchir à des alternatives à VMware. Plusieurs options sont à leur disposition - HPE, Nutanix, Proxmox, Red Hat, mais la démarche d’une migration peut s’avérer longue et coûteuse montre une analyse de Gartner. Une grande majorité des clients ont donc renouvelé leur contrat pour se donner le temps de la réflexion. Si la stratégie de Broadcom de rentabiliser rapidement les 61 Md$ d’acquisition de VMware se poursuit, cette politique brutale risque d’avoir des conséquences importantes sur le long terme avec beaucoup de réflexion sur la dépendance des entreprises face aux acteurs IT.
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